BEATI MARTYRVM, QVONIAM IPSORVM EST REGNVM CAELORVM.

Lonallyn quitta la barre, légèrement moins tendu, desserrant lentement les doigts qu'elles avaient encore contractés. Elle avait gardé le contact vox/pict avec la Matriarche tout du long, pour s'assurer qu'elle voit la manoeuvre, et si elle pouvait...
"Matriarche, pouvez vous me confirmer le décès de Nostromo ?"
Elle bascula de canal, pour s'adresser directement, en privé, à Katje.
"Colonnelle, désolé du changement de plan. Nostromo a provoqué l'ire de la Navis par ses menaces, ainsi que le mien, et nécessitait une solution... Immédiate et définitive. Ce n'est pas les occasions pour vos hommes et vous mêmes qui vont manquer. Je suggères que vous leur disiez que le MONARCH se préparait à une manoeuvre impie, comme un sabotage de leurs moteurs Aethyriques ou autre, qui a nécessité l'annulation de votre abordage."

Citation :

Les corvettes à portée... la plus proche.. ou autre... celle sur laquelle il y a une solution de tir viable, le but est déviter le tableau de chasse vierge, pour le moment, la situation tactique n'est pas TROP dangereuse, avec Mevderov sur nos talons )
Ne t'inquiète pas, je pense bien qu'elle va le devenir, dangereuse

Ajax

Non mais elle est complétement folle !
Certes, ca avait visiblement marché, mais elle était totalement folle...

-J'adore cette nana !

Il poussa un petit jappement de victoire et de joie avant de lire les premiers rapports alarmant sur l'explosion imminente du Whisper. Il enclencha immédiatement les commandes d'alerte et de communication interne d'urgence.

-Alerte Collision, je répète, alerte collision !

L'onde de choc ne fit cependant aucun dégat, ce qui était parfaitement impossible. Mais encore une fois, le Capitaine Pirate n'y voyait là rien de plus qu'une nouvelle manifestation de la capacité de Lonallyn à jouer contre les statistiques même les plus écrasantes.

La porte d'ébène s'ouvrit totalement.

Les nébuleux et leurs maîtres considérèrent avec autant d'inquiétude que de déférence la Matriarche qui les ignora somptueusement.

Son visage était froid, pour ne pas dire éteint.
Elle trainait dans son sillon l'ombre de l'Empyrean. L'Oeil restait ouvert, l'émotion était encore vive, l'esprit de la Navigator était une lame de givre. Une lame acérée et mortelle.

Le nébuleux au masque orné se releva et se rapprocha d'elle alors que déjà ses compagnons, menés par Achillus prenaient place dans l'Occulum.

- Vénérable...tenta t-il d'une voix faible.

Elle continuait de marcher droit devant elle.

- Nous partons pour les quais. Faites venir tous les soldats affiliés au manoir. Tous. Sans exception. Qu'ils protègent la nurserie. Si qui que ce soit...Peu importe son grade ou sa nature...Si qui que ce soit tente d'approcher notre fille sans avoir une autorisation manuscrite signée de notre main, vous avez notre autorisation pour déployer toutes les forces létales à votre disponibilité.
Nous souhaitons que le Profit Express fasse un arrêt à notre station : nous l'emprunterons pour nous rendre sur les quais.

L'esclave quitta le girond de sa déesse pour s'adresser à toutes les forces armées du périmètre.

Honoria s'installait dans le wagon réservé aux officiers quand elle s'adressa à Lonallyn en activant l'émetteur Vox contenu dans son bracelet.
Autant dire que la Lady Capitaine eut le temps de s'inquiéter, tant le silence gardé par la Matriarche fut long.

Installée dans une lourde banquette, au sein d'une cabine de style victorien, Honoria avait eu le temps de choisir ses mots.

- Je ne ressens rien, Lonallyn. Cela ne signifie pas nécessairement qu'il est mort, à mon grand regret.
Je me rends sur les quais pour une sortie dans les débris. Ce sera mon dernier caprice. Je vous demande de mobiliser les hommes de la colonelle Von Todt.
Il nous faut trouver les restes de l'Occulum et de la passerelle du Monarch.
Dans l'idéal, j'aimerai trouver son cadavre. Et si l'Empereur le veut...

Elle s'interrompit un instant.

- ...Ma mère.

Citation :

A l'instant même ou le Capitaine Ordann se disait qu'il n'était pas normal qu'il ne sente pas tonner les macrocanons de son vaisseau, les Hecutor firent entendre leurs voix. Le plus long avait été, pour Monsieur Cotton, de négocier avec les confrères qui allaient tirer sur quoi - et donc quel vaisseau allait revenir en prise-. La présence des croiseurs légers visiblement corrompus n'améliora pas la négociation, surtout quand elle a lieu par perroquet interposé.
Une fois de plus, le Klaiv', continuant sur sa lancée, et poussant ses moteurs à fond, parvint presque à hauteur parallèle de l'Ex Cathedra, ignorant le petit fretin en chemin, le confiant au bon soin du reste de la meute.
Il était détectable en visuel à présent, et sa silhouette n'avait rien à voir avec les vaisseaux impériaux, bien qu'il était ostensiblement de nature humaine : on aurait dit, en tout point, un navire terrestre sur lequel on aurait greffé des réacteurs. Sur les capteurs de Sa Majesté, on voyait que les systèmes du Klaiv' s'éteignaient un à un, à l'exception du réacteur, et une arme qui occupait tout le vaisseau, laissant un trou d'un diamètre impressionnant dans la proue. Puis, il fit feu, avec toute la puissance rétablie d'un coup.
A prêt de quatre cent mille kilomètres de là, une détonation monumentale, aveuglante : le Klaiv' venait d'ouvrir le feu à nouveau avec son "canon Nova", cette fois ci, au milieu des Infidèles, en désemparant trois et détruisant une. Sur les vox, on entendit le rire d'Hellman Crocs d'Acier qui jubilait.
Le Mad Lover's Present ne fit guère dans la dentelle également. Sa chasse eradiqua sans peine les torpilles boursouflés qui le visait, et ses bordées déesemparèrent deux Wolfpacks, une par batterie latérale. Le Pain Train, tout comme le No Brake, foncèrent à toute allure : le premier s'offrit le luxe d'achever un des croiseurs légers avec sa batterie de quille, volant la mort au Fieffé Frippon. Ce dernier détruisit l'autre croiseur léger et deux à lui tout seul, sans guère de remarques, son capitaine n'étant plus à un vaisseau prêt sur son palmarès bien garni.
Le reste des Wolfpacks furent promptement mis hors de combat par le reste de la Meute d'Hellman. Juste derrière, dans un ordre parfait, le Collectif poursuivait son avance méthodique.

Sur le front avant, le Bansidhe et l'Ordained Destiny poussèrent leurs moteurs, pour une accélération puissante ; le Nihontu également avança, à la même hauteur que le Téméraire, dans le but de briser la ligne des Infidels, ou du moins, les obliger à rompre leurs formations. Profitant de sa longue portée, le Grace of Sopha désempara un Infidel avec de puissantes et précises bordés de laser. Dame Charlabelle, toute contente, signala qu'elle souhaitait clamer pour sien ledit vaisseau si jamais il se révélait pas trop corrompu, et surtout, transportable.
La chasse de l'Offenbarung, du Cao Cao et du Sun Pin était de sortie, avec deux groupes d'assauts avec bombardiers en approche des Infidel.
Avec la chasse d'escorte, les tourelles des deux croiseurs, et celle du Téméraire, la première volée de torpilles perdit près de la moitié de sa force, créant des couloirs sur pour vos vaisseaux, surtout du côté solaire.
Malencontreusement, les Infidel survivantes lancèrent une nouvelle vague de torpilles.
Du coté des Eldars, le silence ne fut rompu que par une seule transmission, indiquant qu'ils venaient le plus vite possible.

Pas mécontent, Ajax afficha un sourire confiant. La situation tournait à leur avantage...

.... Enfin, moins à leur désavantage...

-Félicitations, garçons ! Mais faudrait voir à pas s'enformir sur vos lauriers, tas de flemmards ! Alors on se bouge et on fonce rejoindre Ex Cathedra en faisant du nettoyage par le vide sur le passage.

Il se tourna vers le système de communication avec l'enginarium.

-Vénérable Magos, nous allons avoir besoin que vous poussiez l'esprit des réacteurs. Sinon, nous allons avoir quelques trés mauvaises surprises à trainer quand tous les autres foncent. Nous leur offriront de belles célébrations quand nous serons seront en sureté.

Katje leva un sourcil à l'annonce de l'arrivée de la matriarche - l'Emperereur benisse le fait que les informations circules vite et bien - et qu'elle voulait aller sur l'épave du bâtiment. Les protestations qu'elle avait pu émètre à l'encontre de Lonallyn valait pour la matriarche, ce n'était ni leur rôle ni très sûr de quitter la protection du lourd croiseur pour un champ d'épave en plein bataille spatiale.

"Madame, dois - je préparer une escorte pour la matriarche ?"

Elle avait fait mettre en alerte les Gallantiens, au cas où, car elle n'accepterais d'envoyer que la crème pour accompagner la matriarche hors du vaisseau. Hors de question de la confier à qui que ce soit d'autre, non qu'elle n'ait pas confiance, mais simplement qu'il fallait se rendre à l'évidence : rien ne remplace une vie d'entrainement.

"Je ne suis pas sur, Matriarche, que l'on trouve quelque chose. Si il a survecu à l'impact, ce dont je doutes fort, c'est qu'il n'est plus la. Et je doutes fort que l'on puisse trouver trace de votre mère."
Un temps.
"Vous avez une demi-heure."
Elle reprit à l'intention de Katje seuke, qui était en liaison au départ lors de la réponse de Lonallyn à la Navis.
"Prenez le Malaveldt pour base arrière. Qu'on previenne l'Himmelreich, l'Offenbarung et le Lu Bu : qu'on vous couvre avec la chasse et les tourelles contre toute mauvaise surprise. Que le reste de la flotte s'avance. Les félicitations de rigueur à l'intention de Dame Charlabelle pour sa prise.
Oh, et prenez une balise de téléportation. ne quittez pas la Matriarche d'une semelle, et au moindre signe de danger, vous revenez à bord immédiatement.
En attendant votre retour, je vais faire de petites visites auprès de nos baies de lancement et de nos batteries d'armes pour les féliciter en personne.
Bravo pour le bombardement : vous et notre artilleuse Primari venez encore une fois de mériter votre solde, et avec éclats."

"Duement noté Capitaine, j'escorte la matriarche. Transmettez à Aleksia de laisser quelques morceaux pour mes hommes, ils vont finir par pourrir sur pieds à ce rythme là."

Après avoir transmit le commandement au collonel siskien Jiang-chao, car il était de mise qu'au moins une personne des troupes fidèles à la maison commande, et non pas uniquement des mercenaires. Elle indiqua à Mc Glann de conseiller le siskien au cas où, mais discrètement. Il falait qu'il inspire confiance à ses hommes, et pour cela rien de mieux qu'un commandement lors d'une bataille.


Accompagné de la compagnie de Sappeur Gallantiens, elle se dirigea vers le Malaveldt pour aller chercher la matriarche. Elle estimait que les compétences multiples de la petite compagnie, et son équipement spécialisé seraient fort utile sur la carcasse fumantes qu'ils se préparaient à aborder.


A l'attention d'Honoria, elle transmit un message court et utilisant les formalités d'usage pour lui indiquer le point de rendez-vous et la présence d'une escorte commandée par elle même.

Novus se positionna de façon à pouvoir entretenir discrètement la Libre-Marchande.

-Avec tout le respect que je lui doit, Votre grâce, votre Navis nous retarde considérablement. Nous devrions faire route sans plus tarder vers la porte que nous ont indiqué les eldars...

Il n'aimait pas du tout l'idée de rester ainsi à attendre.

-A trop attendre, nous offrons une cible alléchante... sans compter l'arrivée prochaine de l'Archi-entité...

Ce n'était pas de la lâcheté, mais un simple constat tactique. Plus ils attendaient et moins ils auraient de chance de remplir leur mission. Or, il était impensable, littéralement, de ne pas réussir cette mission.
L'alternative étant de laisser l'Empereur-Dieu savait quoi l'emporter....

"C'est bien pour cela que je n'ai donné qu'une demi-heure, et que ma Capitaine d'Armes est sur place. A la moindre alerte, au premier mot que je lui transmets, elle rappatrit tout le monde à bord par le teleportarium.
Nous avons quand même encore deux heures avant que les vaisseaux Sabrehagen puissent faire contact en supposant qu'ils parviennent à naviguer aussi vite que l'Ex Cathedra moteurs poussés."
Elle regarda l'Arbites avec un très léger sourire.
"Nous sommes sur le point d'annihilier 13% de sa flotte et avons, normalement, détruit celui qui fournissait à Sabrehagen les Navigators nécessaires pour lesdits vaisseaux. Et je ne compte pas en rester là. Qu'ils soient juste à nos basques, et ils ne vverront pas venir les mines du Lu Bu. J'espère que le portail Eldar nous autorisera de laisser d'autres surprises plus cuisantes encore."

Mais l'Arbites ne semblait pas partager la joie de la libre-marchande. Ces prises de risques inconsidérées n'étaient pas pour lui plaire.

-J'espère que vous vous rendez compte qu'Ex Cathedra devra être le dernier à franchir le portail... et que votre vitesse est donc équivalente à celle du plus lent d'entre vous.

Et UN atout d'Ex Cathedra en moins...

-Du reste, essayez de garder à l'esprit que si nous avons été en mesure de détruire un Grand croiseur finalement assez facilement, cela signifie qu'une flotte volontaire équipé de base en atomiques.....

Il fixa la Jeune femme.

-Et c'est sans parler de l'archi-entité.

Son regard était froidement analytique. Loin du sourire semi-permanent et hautement impertinente de l'assassin.

-Détruire un vaisseau ennemi et trois rejoindront leurs rangs. Cela nous fera également perdre un temps précieux et prendre des risques plus que considérables. Nous avons une mission qui dépasse de loin votre fierté.

Cette fois, légèrement plus pincé, le Magistrat essaya de reprendre son calme. Il savait que la mentalité des Libre-marchand était trés éloignée de celle de la plupart des gens qu'il avait rencontré jusqu'à présent.

-.. Ce qu je veux dire, Votre grâce, c'est que vous avez remporté une grande victoire, ici-même, et qu'à vouloir trop faire, vous allez la transformer en défaite glorieuse.

Et son regard se fit sombre et glacial.

-... Et votre défaite est une option inenvisageable.

"Il pourra peut être faire de nouveaux vaisseaux, mais sans Navigator à volonté, comment pourra-t-il les déplacer, les utiliser contre l'Imperium ? Il nous faut être sur de la mort de Nostromo.
Tout comme je ne peux laisser Helmut Sabrehagen avec une flotte qui nécessiterait une réponse de plusieurs flottes sectorielles pour être vaincue.
Quand je calcules deux heures, pour votre information, c'est en estimant qu'ils puissent pousser l'intégralité de leurs croiseurs à une vitesse double de la vélocité de combat d'une corvette. Chose qui n'est pas à la portée de tous, et qui n'est pas leur vitesse mesuré actuellement.
Et croyez moi, Arbites."
Sa voix se fit froide.
"Nous sommes parfaitement d'accord. Notre défaite est inenvisageable."

Malakaï

Le Corsaire parcourut le message provenant de l'Ex Cathedra. Mouais, se mettre en position défensive, soit. Rester sur place alors qu'une flotte gigantesque fonçait à toutes berzingues sur eux, aucun problème. Mais qu'on lui dise pourquoi bon sang!

il faudrait que la communication à l'intérieur de la flotte s'améliore car des fois, c'était le flou absolu. Même si les difficultés de gérer ça avec les zouaves qui composaient leur groupe (il pensait notamment à Blitz) pouvaient s'avérer nombreuses...

"Andréa, placez-nous sur le vecteur 35-2, assiette 0 et mettez en panne. Je veux tous les artilleurs à leur poste, mobilisez les troupes aux points clés du vaisseau. Je reviens dans 30 minutes."

Malakaï quitta la passerelle, se dirigeant vers les entrailles de l'Himmelreich.


Markov

Le révérend-père était partagé. Il suivait avec intérêt la discussion
entre la Lady-Capitaine et l'Arbites. Il trouvait tout à fait fondée la
logique de Novus, Lonallyn affichait parfois une confiance aveugle en elle-même et en ses officiers qui parfois les amenaient à frôler la
catastrophe.

"Votre Grâce, souhaitez vous que Kateryn et ses Soeurs se joignent aux recherches? Leurs compétences pourraient aider à
accélérer les choses et à se débarrasser de problèmes trop persistants."

_________________
Capitaine Malakaï Zacharia von Naydiss, Commandant du vaisseau Himmelreich, Corsaire des von Razgriz
Je ne demande pas votre reddition, je la constate.

Pater Ivan Markov, Primo-Confesseur d'Ex Cathedra
Où ai-je encore foutu mon lance-flammes?

Citation :

Orbite de Quppa-Psi, Ceinture d'Astéroïdes.

Après l'explosion, les lois d'airain de la gravitation avaient repris leurs droits. A l'endroit où se trouvait quelques minutes auparavant un grand croiseur, un coeur de plasma illuminait encore l'espace, saignant de la lumière et de la chaleur dans son agonie, consumant l'adamantium et l'armaplast.
La déflagration monumentale avait projeté des débris dans un gigantesque rayon, mais miraculeusement, pour les vaisseaux de la flotte Razgriz, il s'agissait des éléments les plus légers, qui se carbonisèrent avant même de poser un danger. D'après les relevés d'Askuwetho, ce fut la quille du Monarch qui ravagea les vaisseaux du Clan Sanay.
Autour de la ruine en flammes, commençait à orbiter un nuage de poussières incadescents et de débris tordus.

C'était le spectacle désolant, de la dévastation provoquée par l'éperonnage de l'Ex Cathedra, qui s'offrait ainsi devant la Capitaine d'Armes et les gallantiens d'escorte.
Pour la Matriarche, elle percevait... autre chose.
Plus encore que pour ceux n'ayant pas la Vue, Honoria pouvait voir la mort et la dévastation. Le contre-coup psychique qui imprégnait l'aethyr, lié à la mort subite de près de deux cent milles personnes. Le feu, le choc, la peur, la terreur.
Et une sensation froide, maligne, désagréable... La satisfaction cruelle d'un prédateur qui vient d'engloutir sa proie, après de longues heures de jeu avec elle.

Novus

Novus préféra ne pas insister.
Lonallyn était aussi têtue et bornée qu'un Grox. Elle avait décidé quelque chose, cédant sciemment à une demande déraisonnable de la Maison Primigenes, une de plus, et, de fait, prenait des risques inconsidérés.

... Des fois, il se demandait s'il ne vallait pas mieux conseiller au Maître d'envoyer un véritable spécialiste de ce genre de situations, et non un homme spécialisé dans la lutte contre les cultes.

Mais en faisant cela, il aurait été totalement désavoué et aurait perdu toute chance de promotion.
A jamais...


Ajax Ordann

Le Capitaine Pirate était content de voir que le Present remplissait tranquillement son office, mais quelque chose le tracassait. Pourquoi Ex Cathedra restait ainsi immobile ? Pourquoi Lonallyn ne cherchait pas à quitter au plus vite cette zone, et mettre ainsi sa flotte hors d'atteinte ?!

-Apprenta Cattladge, J'aimerai entrer en contact avec les Princes et Capitaines présents. Nous allons devoir organiser nos efforts pour permettre aux forces "alliées" de quitter la zone. Et essayez de voir si vous avez une lecture étrange concernant Ex Cathedra, peut-être a-t-il subis des dommages et faudra-t-il le remorquer vers notre porte de sortie.

Code:

///Apprenta Cattladge=En train d'obéir à vos ordres///

Katje avait sélectionnée une des plus petites compagnies du régiment gallantien, mais la plus utile à son avis pour explorer une carcasse de bâtiment. Le détachement de pioniers avait été éssentiellement composé à partir de soldats nés sur la station qui se cachait dans la ceinture d'astéroïdes, des hommes et des femmes qui avaient passé leurs vies parmis les carcasses de vaisseaux et les épaves.


Elle ne savait pas vraiment ce que la matriarche cherchait, aussi se fiait-elle aux instruction que la navigator pouvait donner. L'autrefoi fier vaisseau était une ruine qui aurait fait pleurer de l'huile de moteur à n'importe quel technoprètre, la collonelle y voyait surtout un gachis de ressources. Elle se garda cependant d'en faire la réflection, doutant que celle qu'elle accompagnait prenne bien ce genre de considérations.


Une nuée de kilts autour d'elle s'affairait à déblayer et sécuriser le peu de ce qui restait, tous en combinaison étanche vu que l'athmosphère de vaisseau avait entièrement disparue.

Citation :

Orbite de Quppa Psi, ceinture d'Astéroides, Battlecruiser FOR MY NEXT TRICK, I'LL MAKE YOU DISAPPEAR.

Assis sur son Trône, à l'abri de sa pénombre salvatrice, caressant machinalement une petite breloque métallique qui pendait à son cou, la tête appuyée sur ses deux mains, le Maître observait le gigantesque affichage hololithique tactique qui emplissait sa passerelle de commandement.
A ses pieds, une paire de serviteurs à la chair sculptés jouaient de la flute, en accompagnement du bruissement permanent des ordres, des relevés et rapport de sa flotte. Ah, que la musique des Hyades était douce à ses oreilles ! Cela faisait si longtemps qu'il n'avait pu l'entendre, et cela lui manquait... Tout comme il ressentait l'envie brulante de revoir les lacs sacrés de Carcosa.
Il assista sans mot dire, à la destruction du MONARCH. Nostromo était un bon serviteur, mais son orgueil terrible venait de le perdre. Cela lui servira de leçon, pensa le Maître, et cela sera une nouvelle dette à son actif envers moi. La Catin se devait d'être détruite, pour que les Rois d'Aldébaran puissent de nouveau régner, et Nostromo, en refusant les atomiques, avait échoué. Un certain temps dans les limbes du Warp devrait convenir.
Il se releva soudain, en proie à une colère subite, violente, primordiale.
"Amiral. La Flotte de la Catin s'est arrêtée."
La silhouette caractéristique, immense et voutée de l'Amiral, s'approcha du Trône avec déférence, dans un bruit de reptation gluante. L'aura de peur qu'il provoquait auprès des servants humains de la passerelle était un délice de fin gourmet qu'ils savouraient tout deux.
"En effet, Maître."
"La Catin nous insulte et nous provoque. Elle croit pouvoir se jouer de nous, en toute impunité. Amiral, lavez moi cette affront dans son sang."
"Il en sera ainsi, Maître."
L'Amiral retourna lentement à sa place, demanda une communication globale à toute la flotte en tapotant d'une main entièrement faite de vers suintant d'ichor.
Sa voix rauque, basse, se diffusa sur toute les ondes.
"Que l'on commence le Sacrifice."

Honoria était coincée entre deux Gallantiens dans la soute du petit "Ignitum Animus".

L'appareil virevoltait à vive allure entre les débris et supportait les charges atmosphériques inhérentes à l'explosion récente des moteurs du Monarch.

La Matriarche ne soufflait mot. Elle n'avait formulé qu'une unique exigence, qu'on interrompe la radio (qui recevait mal de toute façon) en ce qui concerne les messages reçus de l'Occulum. Elle en avait trop gros sur le cœur pour supporter au surplus les suppliques des siens.

Le transporteur balayait donc aussi vite qu'il le pouvait la zone supposée centrale de l'explosion ayant conduit à la dislocation du croiseur.
Les Gallantiens étaient mal à l'aise auprès de la Matriarche. N'importe quel inachevé peu coutumier de la présence d'un Navigator l'aurait été. Ils honoraient leurs serments de loyauté et de dignité avec zèle cependant et masquaient leur gêne en arborant des visages mutiques et renfermés.

A quelques reprises, l'Oeil véritable avait croisé le regard de la colonelle, et à chaque fois d'un signe de main apaisé, la Matriarche avait indiqué qu'il convenait de ne pas s'arrêter. Ainsi l'Ignitum Animus passait à côté de larges pans du géant brisé sans tenter de s'amarrer ou de se faufiler dans ses soutes titanesques.

Un créneau de trente minutes leur avait été offert, considérant les circonstances, c'était un cadeau TRÈS généreux de la part de la passerelle. Haarlock pouvait surgir n'importe quand et l'Empereur seul savait ce que réservaient les flottes Sabrehagen.

Les hommes contemplait le vide avec une certaine anxiété. Un vertige saisissait parfois ses soldats d'élite, confrontés à l'immensité du vide, anormalement plein. Plein de ferraille désossée, plein de corps suspendus souvent à peine visible mais parfois par trop définissable. Les silhouettes mortellement torturées par le froid spatial, l'absence soudaine d'Oxygène, brûlées par le plasma, flottaient comme autant de pantins désarticulés. Une armée dont émanait distinctement l'image honnie de tous les marins. Celle de la fin d'un navire et de ses morbides conséquences.

C'est peut être H moins douze qu'Honoria fronça les sourcils.
Elle se mit à se concentrer intensément. Il lui fallait étendre son regard sur autre chose qu'un charnier. Il lui fallait distinguer les restes émotionnelles, des auras de la Machine...Il lui fallait sentir palpiter un cœur dans une tempête. Elle se redressa soudainement, prenant de cours son escorte, elle brandit la main, paume ouverte tentant de resserrer sa poigne sur quelque chose d’impalpable.

L'air devint froid et le chuchotement des morts emplit quelques secondes la pièce.

Alors qu'elle acheva de serrer le poing d'un coup sec, muselant les voix de l'au-delà. Elle ouvrit ses yeux de chair, et considéra Katje d'un regard emplit tout à la fois de peur et d'espoir.

- Il y a quelque chose, Colonelle. Il y a quelque chose qui vit encore. Tout près. Je le sens.

Elle se déplaça en soulevant sa robe vers un hublot :

- Par ici, il faut partir vers ces ruines là bas.

Le moins qu'on puisse dire, c'est que la colonelle n'était pas disposée à le faire. Elle avait des considérations très pragmatiques sur leur situation. Elle savait qu'elle allait regretter. L'Ex Cathedra et son équipage ne cessaient de repousser les frontières de l'impossible, dansaient avec la chance et la mort. Et seul l'Empereur avait jusqu'alors fait en sorte que personne n'ait à regretter une conclusion trop funeste de leurs aventures. Ils avaient connu les affres de l'échec ou des demis-victoires, perdus de bons soldats. Mais Katje était persuadée que jusqu'alors, ils n'avaient pas connu le pire. La flotte entière des sabrehagen et haarlock...Cela avait un gout de pire.

La Gallantienne refusa, comme elle l'avait toujours fait, de reculer devant la Gueule de la bête, par obédience pour la Lady Capitaine et non par conviction. Elle ordonna le déplacement du petit transporteur vers le lieu de vie supposée.

Tous dans la soute priaient intérieurement. pour des raisons différentes...Mais chaque prière appelait l'Empereur à faire preuve de miséricorde.

Citation :

Orbite de Quppa-Psi, Ceinture d'astéroïdes, épave du MONARCH OF WHISPERS.


Il fallait toute l'expertise des Gallantiens pour s'approcher de l'épave sans subir de pertes ; le gémissement plaintif des compteurs Geiger des suites donnait un arrière fond inquiétant à une situation fort peu agréable déjà. Une chose était sure : tout ceux qui étaient de cette expédition devront prendre des tablettes anti-radiations.
La faute au puissant brasier qui occupait le milieu de ce qui fut le vaisseau : le réacteur plasma en fuite du grand croiseur, et le reste de son armature principale comme la monture d'un bijou flamboyant.
Tout autour, comme un système solaire miniature, des nuages de débris, de toutes tailles, allant du fragment brulant encore et tranchant, en passant par des compartiments entiers. La plus grande pièce rencontrée, pour le moment, était le bunker d'une lance orbitale. L'Ex Cathedra avait fait de l'excellent travail : il n'y avait aucun survivant. Parfois des vêtements, des combinaisons vides, des outils... tout les signes d'une vie arrêté brutalement et exposé au Vide implacable. Il y avait des corps parfois. Certains entiers, parfois des tronçons, et ce n'était pas une vision agréable.
Mais le pire, comme souvent, c'était ce que l'on ne voyait pas.
Les débris étaient parfois de taille infime, ou à peine perceptible. Mais ce qui est petit peut être mortel, quand cela frappe avec suffisamment de force pour percer une combinaison spatiale.
Les Gallantiens, vétérans du vide, avançaient donc avec une lenteur prudente, ce qui se révéla payant, lorsqu'un astéroïde passant non loin , perturba la gravité et les placèrent dans un nuage de poussières. Quelques trous de faible gravités, vite rebouchés, dans un calme trompeur.
C'est lorsqu'ils visitèrent l'un des plus imposants débris -une section de baie de lancement, une tranche de vaisseau tordue, la plus proche du coeur ardent du vaisseau mort, et selon l'avis de Katje, l'endroit le plus proche du plasma qu'ils pourraient atteindre, qu'effectivement, la Navis perçut quelque chose.
A l'intérieur dudit débris, hors de portée des navettes et de la chasse.
Il s'agissait d'une baie de lancement secondaire, de celle servant aux officiers et officiels de se rendre rapidement à la passerelle et aux quartiers de commandement. Les ors étaient reconnaissables, en dépit qu'ils étaient endommagés, brulées, fondus et tordus. Les carcasses éparpillées de quelques navettes emplissaient le vide de débris dangereux, mais aucun corps, de toute la structure, bien qu'elle semblait la moins abîmée de celles vues jusque là.
Au coeur de la baie de lancement, un gouffre béant, donnant sur l'épave principale embrassée à quelques kilomètres de là, résultat d'un coup de couteau dans un millefeuille de passerelles et de ponts en adamantium.
Là, se trouvait Nostromo.
Au milieu d'une trentaine de sarcophages de stase flottant paresseusement autour de lui, Il vous attendait, son corps décharné, visible dans sa robe de Navis somptueuse déchirée et carbonisé par l'impact, couverts de mille blessures et brulures, qui auraient du le tuer...
Si ce n'est qu'au lieu d'être couvert de sang et un cadavre gelé, il était là, se mouvant lentement, ses blessures atroces recouverts par un conglomérat de cristaux aux couleurs chatoyantes, attirantes et repoussantes à la fois. Car ces couleurs, comme ces cristaux, il était perceptible pour tous, qu'ils n'appartenaient pas à cet univers. Des cristaux comme ceux que Katje et Honoria avaient vu, autrefois, composer Celui-Qui-Murmure.
Et la voix du Navis ronfla majestueusement dans le Vide, malgré que ce fut impossible, et que la Navis était sure que ce n'était pas la sienne.
DETRUISEZ LES.
Alors, de la superstructure en ruine, émergèrent lentement, des Choses. Plus grandes que des Leman Russ, ou des chasseurs Fury, elles étaient de forme approximativement humanïdes. Des amalgames. Faite de chair et d'os, des restes des membres d'équipages du MONARCH OF WHISPER, parmi lesquels flottaient parfois des cristaux aberrants. Elles n'avaient pas de tête, si ce n'est une couronne d'esquilles et de cristaux, entourées d'une aura palpable de terreur, de malice et de surnaturel. Des choses brillantes, immatérielles, flottaient autour d'eux. Pour Honoria, ces choses étaient d'une Énergie Noire, puisée au plus profond du Warp, et de redoutables psykers.
Et elles n'étaient pas venues seules : avec eux, la Mort s'en vint, repartant avec des Gallantiens hurlants. Nostromo ouvrit en grand son Troisième Oeil, et les Choses déchainèrent de véritables Tempêtes de force psychiques autour d'eux, vomissant de l'Énergie Noire de leurs torses, carbonisant les hommes dans leurs armures quand ils ne déchiraient pas les combinaisons, les armures et les chairs. Dans l'ouragan psychique qui s'ensuivit, les balises de téléportation de l'équipe furent tous détruit dans les premières secondes.
Et au vu du sourire immense, prédateur, du Navis Fou, ce n'était pas du tout un hasard.
Tout comme les cris sur les Vox des chasseurs et navettes restés plus loin, qui eux aussi, étaient attaqués.

Au moins, sa décision de prendre des Gallantiens pour l'accompagner n'avait pas été sans fondement, leur professionnalisme teinté d'une attitude bravache face au danger lui procurait un sentiment de sécurité illusoire qui allait bientôt disparaître. C'était presque comme à la maison, et seule la présence de la matriarche - ainsi que le soleil minuscule formé par le réacteur mourant - lui permettait de ne pas se croire revenue à Angusia. Elle secoua la tête, se disant que la situation n'était certainement pas préférable à l'époque, même si celle-ci sentait très clairement le sapin.

Aux propos de la vénérable, elle confirma les ordres aux pilotes avec ordre de se déployer pour la couvrir en cas de problèmes. Elle ne se permettait même pas d'espérer qu'il n'y en ait pas : il y en avait toujours, et les mots d'Honoria n'avaient fait que renforcer cette certitude. Si quelque chose de vivant pouvait subsister dans cet enfer de métal et de plasma en fusion, il n'y avait aucun doute que cela ne soit que des problèmes en perspective.

A la vue de Nostromo, travesti comme l'avait été avant lui constantine, d'une forme humaine certes, mais qui n'avait plus rien du navigator perverti qu'il avait pu être. Un xenos contrefait, une hérésie aurait dit markov. Un ennemi terriblement dangereux à ne pas sous estimer, capable de rivaliser avec les meilleurs bretteurs et d'encaisser les pires des blessures sans sourciller. Elle avait vu les vidéos classées et lu les rapports qui n'avaient jamais été publiés. Une fois de plus, elle remercia l'Empereur de l'avoir dotée d'un esprit légèrement paranoïaque qui l’amenait à toujours emmener un peu plus que ce dont elle était censée avoir besoin.

"Gallantiens, en protection de la matriarche, feu à volonté."

Elle même glissa la main le long de la ceinture à grenades qui occupait la majorité de ses hanches, la posant sur une ce celle qui étaient le plus souvent cachées par la silhouette lourde de sa mitrailleuse préférée. Une grenade à la forme peu commune, couverte de runes hexagramiques, au long manche entouré d'un sceau de pureté. Elle la pris, arracha la goupille alors que les runes se mettaient à luire faiblement dans la noirceur de l'espace, avisa la distance, le manque de gravité. Un des points forts - et des dangers - du vide est qu'il n'est pas nécessaire de recourir à une grande impulsion pour projeter un objet loin. Paradoxalement, il est aussi très facile pour le moindre corps céleste de générer assez de gravité pour dévier ce qui est lancé trop près de lui. Elle jeta la grenade d'un geste qui aurait paru nonchalant dans un environnement pourvu de gravité, mais qui devait suffire amplement à la faire parvenir à la hauteur de ce qui fut Nostromo.

[OOC : MJ, je te laisse faire les jets appropriés ]

Citation :

Orbite de Quppa Psi, ceinture d'Astéroides, Battlecruiser FOR MY NEXT TRICK, I'LL MAKE YOU DISAPPEAR.

Dans le claquement de fouets et l'aboiement des ordres des prévôts, une foule enchainée les uns les autres était extirpée en bon ordre des cales, en longues chaines hurlantes et apeurés, en direction des réacteurs Miroslav de l'imposant vaisseau.
Au milieu des gardes à l'indifférence née d'une longue accoutumance à l'horreur, des officiers à la livrée verte et des Slaught en robe de bure surveillaient les processions, et s'assuraient que les esclaves fussent flagellés et battus selon les formes, avivant les braises sur lesquels les pauvres hères se devaient d'avancer.
Le dos couvert de plaies suppurantes, les pieds brulés, aveuglées par les vapeurs délétères, hébétées par les drogues qu'on leur avaient injectés, les esclaves ne cessaient de hurler, au bord de la panique et de l'émeute.
C'était bien entendu le but recherché.
Une lourde mélopée aux échos Xenos, sauvage et primordial, se mit à résonner à travers la pièce, plus ressenti qu'entendu.
Au milieu de la fumée, par le chant des prêtres et maîtres de cérémonie cachés, apparu... la lumière. La délivrance pour les pauvres esclaves. Une promesse de secours, la liberté, la fin de la souffrance.
Avec juste une seule, petite condition... celui du sang, celui de combattre pour obtenir le prix.
Encouragés par la musique infernale et les drogues et les instincts amplifiés par la peur, les esclaves cherchèrent à rompre leurs chaînes, à se ruer vers la lumière, combattant entre eux. Certains rongeaient leurs propres chairs, d'autres étranglaient leurs voisins avec les chaînes. Partout, des cris, des hurlements, le bruit des os que l'on broie, des ongles qui arrachent, des dents qui mordent et déchirent la chair, l'odeur du sang, de l'urine et des viscères, dans une frénésie, un maelström allant crescendo. Femmes, enfants, hommes, vieillards, tous luttaient à mort pour s'échapper de cet enfer qu'ils s'infligeaient eux même.
Cela ne dura pas longtemps.
Du carnage, de la centaine de milliers de prisonniers, seul un petit millier de rescapés parvinrent à la lumière.
Là, les prêtres les attendaient. Les immobilisèrent sur le sinistre autel, et un par un, ils les ouvrirent en deux, les éviscérèrent, et versèrent leurs tripes fumantes, encore palpitante, au milieu du brasier sacrificiel.
Le sang, quand a lui... remontait les marches de l'autel, s'approchant du brasier, avant de s'évaporer, et de se cristalliser, formant un globule aux formes géométriques inconnues, non euclidiennes, dont la seule vision eut pu suffire à ébranler la santé mentale. Une géode aux couleurs hypnotiques sorti de la toile d'un peintre dément, et qui enflait, et devenait de plus en plus brillante, luisant d'une lumière surnaturelle.
Et lorsque le dernier sacrifice fut apporté, la géode éclata, dans un son qui ne pouvait être qu'un rire démoniaque, émise par quelque chose qui n'avait pas la possibilité organique d'émettre un tel son.

(musique conseillée)
Au même instant, l'ensemble de la flotte Sabrehagen clignota, disparu un court instant.
Et réapparurent, tous ayant progressé d'au moins un demi UA. Douze escadres étaient à portée de la flotte des Razgriz et des pirates, incluant l'escadre amirale.
Soixante cinq frégates de classe Sword.
Vingt cinq croiseurs légers de classe Secutor.
Cinq Dominators, Cinq Gothic, Cinq Dictators, et Cinq Lunars. Vingt croiseurs en total.
Et bien entendu, un battlecruiser de classe Overlord.
Tous alignés, comme à la parade, la flotte se trouvant à trente VU de la flotte Razgriz, une première moitié se trouvant du coté soleil, l'autre du côté hors système.
En préliminaires, des proues blindées, emergèrent une vague monumentale de torpilles, alors que les Dominators pointaient et calibraient leurs Canons Novas...

Ajax

Les alarmes se mirent à hurler sur la Passerelle du Present. Le temps que la projection hololithique ne se mette à jour, les escadres Sabrehagen étaient maintenant à portée... un soucis avec les augures ?

Non... fort peu probable, il avait foi dans les talents de Cattladge...

-Je te HAIS Corvae !!

Il passa sur les fréquences générales de son groupe, de la flotte pirate et rajouta également la fréquence d'Ex Cathedra. Sa nervosité et son abattement était à des pics rarement atteints. Leur situation était mauvaise, déjà, bien avant ce coup parfaitement ignoble de l'ennemi.
Maintenant, elle dépassait de loin le désespéré !

-Message à tous ! Fuyez pour vos vies ! Fuyez aussi loin que vous le pourrez ! Que Celui-qui-règne ait pitié de nous et de nos âmes...

Il coupa le micro et se leva pour rejoindre la barre.... Il avait l'impression d'avoir le poids de la Galaxie sur ses épaules, et il DETESTAIT ça.

-Je veux le Present au sommet de ses capacités.... Magos, détournez toute la puissance disponible vers le boucliers et les propulseurs.... Il est fort peu probable que nous puissions tirer, de toute manière.

Il se retourna vers Gibbs.

-Les intercepteurs doivent s'occuper des torpilles les plus dangereuses. Espérons que nous pourrons passer entre les goutes, essayez aussi de protéger les bâtiments els plus proches.... mais je doute que nous puissions faire beaucoup sans réduire notre efficacité....

Ses mains sur les quillons, il activa le projections tactiques et les cogitators d'analyses de trajectoire... et se laissa de nouveau aller, "fusionnant" un peu plus avec l'esprit du Present.
Il allait devoir, plus que jamais, esquiver tout ce qui présenterait un danger, tout en se dirigeant droit vers le portail.


Novus

A côté du trône de commandement, Novus fut aux premières loges pour découvrir les nouvelles données tactiques, et entendre les différents rapports...

Il le savait...

Il le savait !!

- Maintenant, il nous faut fuir maintenant !! Je vous l'avez dit, Votre grâce, nous aurions dû prendre autant d'avance que possible !!

La frustration de ne pas avoir pu "imposer" avec plus de force son point de vue, bouillonnait dans ses veines. Mais non, et cette tête de mule à la fierté démesurée mettait à nouveau la mission en danger.... non... elle avait avait fait bien pire, elle avait réduit leurs espoirs à néant.

... Si seulement elle était contrôlable...

Albus essaya calmement sa flûte après en avoir arrangé de fins mécanismes.

Elle émit un son léger, quoique quelque peu aigu. Il en tira quelques notes d'un morceau bien connu et sembla satisfait de ses quelques réglages, il scinda alors l'instrument en deux avant de le ranger dans la sacoche de sa jambe.

- Modérez votre passion, seigneur Novus. Il n'est nul besoin de donner des ordres à la Lady Capitaine, nous voyons tous la carte de bataille.

Il se fendit d'un sourire léger.

- Dites ce que vous voulez, mais considérez trois facteurs d'importance. Le premier, Sabrehagen est là. Il est plus proche de l'Ex Cathedra que nous n'aurions osé l'espérer.
Le second, la Capitaine d'Arme et la Navis Primari sont dehors. Et enfin...La fuite éperdue ne nous conduira qu'à devenir la plus belle cible qui soit.

L'Assassin leva une main d’apaisement.

- Je partage l'idée qu'il faille prendre dans l'instant des mesures, mais je ne partage plus celle qu'il nous faut fuir ventre à terre. Cette option était valable tant que la flotte ennemie se tenait loin. Dans notre situation, Ex Cathedra sera la première cible à abattre. Si nous donnons notre dos en nous propulsant, il y a fort à parier que si les astéroïdes en bordure du portail Eldar ne nous détruisent pas, ce sera les canons ennemis qui profiteront de l'affaissement de nos boucliers.

Sybila dodelina de la tête, l'air amusé.

- Nos options viennent de se tarir. Je recommande la pondération. Et les mesures d'urgence suivantes...
Envoyez des navettes rapides secourir les membres de la passerelle inconsidérément isolées. Il vaut mieux envoyer des modèles capables d'emprunter le portail Eldar, il y a peu de chance qu'elles reviennent dans le laps de temps qu'il nous faudra pour bouger.

Il appuya un regard de reproche sur Lonallyn, laissait clairement entendre que c'était une folie d'avoir cédé aux caprices de sa navigator.

- Ordonner à la flotte des libres marchands, aux pirates et aux eldars de s'amasser avec nous. Les plus rapides mèneront notre flotte ragaillardie vers le portail. Les plus forts empêcheront le piège de nos adversaires de se refermer sur nous. Ils nous protégeront, tuerons pour nous, et mourront pour nous.

Albus afficha une légère grimace faussement désolée.

- Soyons réalistes, il y a peu de chance que qui que ce soit en sorte indemne. Néanmoins, si nous partons comme des fous, ils nous chasseront comme des lapins, si nous présentons un rempart valable, notre retraite sera peut être moins catastrophique.
Je recommande de nommer à titre provisoire, le seigneur Novus, maître des légions armées de l'Ex Cathedra. Il est nécessaire que quelqu'un prenne la place de la colonelle tant qu'elle sera dehors. A cet distance, nous avons autant à craindre de leurs canons que de leurs téléportations. Qu'il brandisse l'apparat inquisitorial, cela donnerait du coeur aux hommes.
Je vais mobiliser exceptionnellement les services du Temple à bord. Il me parait difficile pour le séraphin d'ignorer la situation.

Albus s'approcha de Lonallyn et tenta de capter son regard. Il parla d'une voix plus douce.

- Ce sont là mes recommandations. Ne tergiversons plus, votre Grace. Prenez des dispositions imposées par la raison et non par votre coeur, cette fois...C'est votre légende qui est en jeu.

Novus serra les poings, l'assassin lui courait sur le haricot avec ses façons, sa flute, et ses idées farfelues. Mais plus encore, il détestait les gens qui balançait les secrets des gens à torts et à travers....

-.... J'ai parlé de fuite, assassin, pas de fuite désorganisée... Mais La Libre-Marchande doit être mise en sécurité au plus vite et, de force s'il le faut ! Trop de choses dépendent d'elle qu'il lui faut impérativement quitter cet endroit.

Il sortit le sceau de la question de sa poche intérieur... première fois qu'il le faisait aux vues et au su de tous... première fois de toute sa carrière...

-... Vous avez passé un accord, Votre Grâce... un accord avec l'Inquisition. Vous avez accepté d'affronter et de vaincre l'adversaire que nous vous avions désigné ! Vous avez de plus été désigné par Celui-qui-siège-sur-le-Trône-d'or pour affronter et vaincre l'archi-entité Haarlock ! Et tant pour l'un que pour l'autre, l'échec ne saurait être acceptable !

Il venait de fixer le sceau sur son revers... Etrangement, il se sentait investis d'un genre de confiance étrange... forte... peut-être un peu trop grande, par contre.

-Si vous veniez à placer votre fierté au dessus des l'Imperium et de son existence même, l'Interrogateur que je suis ne saurait vous suivre aveuglément... Je rajouterai que, vous jugeant inapte à remplir les missions sacrées qui vous ont été confiées, je serait dans l'obligation d'en référer à mes maîtres, afin qu'ils ne statuent sur l'accord qui vous lie à sa Main Gauche.

Ceci dit, et sachant que sa mort était probablement proche, il rajouta.

-Vous n'êtes pas une Libre-marchande, votre Grâce.. vous n'en avait plus été une depuis que l'Inquisition m'a envoyé et que l'archi-entité Haarlock, qui vous ait lié, s'est lancé dans l’exécution de son
plan..... Aujourd'hui, vous êtes Son bras armé... Son Héraut... Vous êtes Un Seigneur de Guerre, comme Maccharius, Menitus, Ingenus, Ilzoard, même si vous n'en avez pas le titre !!

Spoiler:

La Libre-Marchande se crispa visiblement en entendant les mauvaises nouvelles. Elle laissa tomber le masque : elle boullouinait d'une colère homérique, ne faisait plus rien pour le cacher, tout son contrôle employé à canaliser cette énergie destructrice qui l'animait vers les bonnes cibles.
"Ici ou deux cent mille kilomètres plus loin, on aurait été aussi bien pris en nasse, Interrogateur Novus."martela t-elle, en avançant à grandes enjambées martiales vers la passerelle. Etrangement, les sas s'ouvraient devant eux sans que Lonallyn ou même les servants à proximité ne fassent un geste.
"Nous poursuivons notre retraite armée. Quand à l'échec, il est impossible. Car TELLE EST SA VOLONTE." elle poursuivit, avec l'energie de l'authentique dévot. Elle savait, depuis les semaines qu'elle souffrait de Son Attention, qu'Il ferait d'elle ce qu'Il voulait. Les écrans de cogitators, de ci de la sur le chemin, affichaient des données tactiques alors même qu'ils n'étaient pas conçus pour. Les luminaires donnaient à pleine puissance une lueur rassurante, famillière, semblable aux grandes illuminations de la Chandeleur, au lieu de l'éclairage brutalement économe du combat.
"Katje, Honoria, revenez à bord IMMEDIATEMENT, combat naval imminent." transmit-elle sur la liaison vox, selon le code d'urgence, si la familiarité inhabituelle du message ne suffisait pas pour mettre la puce à l'oreille à la Navis et à la Capitaine d'Armes.
Elle déboula sur la passerelle, où les officiers et les serviteurs semblaient fort soucieux de la situation, et surtout d'une foule d'ordres directs qui inondaient leurs postes de commande en l'absence de la Lady Capitaine. Des rapports en binaire par des magos inquiets remontaient des générateurs de boucliers, qui signalaient des fluctuations anormales. Le champ de Geller venait de s'activer, et les moteurs aethyriques commençaient leur préparation, alors même que le croiseur était en branle bas de combat, ce qui, normalement, était tout à fait impossible. Les ordres étaient les suivants : manoeuvres d'évasion, poussées des moteurs, alerte abordage, renforcements des tourelles, et feu à volonté sur tout vaisseau ennemi à portée.
Et aux vues des communications vox frénétiques avec le reste de la flotte, le phénomène était global, y compris sur les vaisseaux pirates.
Lonallyn alla s'asseoir dans son fauteuil, et pris la parole, sur tout les canaux vox.
"Messieurs.L'Ennemi est là, et veut couper notre retraite. Offrons leur la mort qu'ils méritent, par le fer et le sang. Ne craignez pas leur nombre, car notre cause est juste. J'assumes le Contrôle Direct.
l'Empereur Protège."
Même sa voix, n'était pas celle de d'habitude. Elle avait un écho métallique, vibrante, ferale, et pourtant, famillière ; pour les natifs du bord, c'est comme si... Comme si à travers leur Lady-Capitaine, Sa Majesté avait aussi pris la parole.
Au pied du trône de commandement, les deux blaireaux étaient venu se nicher, grondant, les babines retroussés, près pour le combat eux aussi.
Je ne crains ni torpille ni obus, car La Foi est mon bouclier... se mit-elle à réciter l'habituelle litanie...