BEATI MARTYRVM, QVONIAM IPSORVM EST REGNVM CAELORVM.

Citation :

Eh beh, ca roupille !!

Novus

Novus suivit la Capitaine sans faillir, sans douter. De toute façon, si elle se trompait ou commettait une erreur, il mourrait à ses côtés, avec tout l'équipage du vaisseau.
Visiblement les combats spatiaux ne laissent aucune place à la pitié ou à la survie... un vaisseau désemparé signifie généralement la perte de tout son équipage.

Attendant les consignes concernant son implication dans le conflit possible à venir, l'Interrogateur dévoilé de frais se positionna à la gauche de la Lady-Capitaine.

Il était probable que la présence d'un Interrogateur de Ses Saints Ordos ne soit pas de nature à rassurer l'équipage.... et que le Second ne tarderait pas à s'en plaindre, ou, plus probablement, à agir pour éliminer la gêne comme Novus le suspectait d'avoir manipulé ses pions, et probablement le Général Harkness, pour se débarrasser Lonallyn.
Heureusement, il avait pris ses précautions, lui aussi.

Etre pris au dépourvus par le Récidiviste et l'un des plus grand pêché que puisse commettre l'Arbitrator. Frappe avant d'être frappé, et assez fort pour ne laisser aucune chance de contrattaque....

Le sermon de son ancien formateur lui revenait généralement en mémoire.

La passerelle reçut pour toute réponse de la part de l'équipe de recherche, les mots du Gallantien en charge des communications :

Sur un fond de parasites épais, du fait de la proximité de l'équipe avec le coeur de plasma encore brulant autour duquel gravitait le plus gros des carcasses, Askuwetho pu retranscrire ceci :

- KKrrssh...Ici équi....Tienne. ZuuuIIttTTt..kkrrsshii. Ordre reçu...Krsshii.
Dispos...Kkraaiicch...portation...FFsshii....Service !
Impo...Zzraackk..Jusque...Ziit...Cathedra.
Conta...Ziitt...Ennemi !
..KKrsshii...Stromo vivant. Engageons l'adversaire...

Krsshii..pereur protège...Zwiiitt...Tités....Fuuu...Voqués. Xenos.

Renfort ! Renfort ! ...krsshii...

La communication prit fin à ce moment.

Albus quitta le l'ombre du Trône de la lady Capitaine avant de s'incliner devant elle.

- Je pars défendre le navire contre les inévitables intrusions ennemies.
Je vous laisse aux bons soins du seigneur Novus qui saura vous assister avec la sagacité que je lui connais.

Se redressant, il offrit un sourire sincère à sa protégée, avant de poser la main sur son cœur.

- Si l'Empereur décide que je partage pour la dernière fois votre galante compagnie, sachez, Lady Capitaine, que ce fut un ...

Il haussa les épaules, décidant que la poésie du protocole était inadéquate.

- Vous êtes pleine de défauts. La plupart vous vienne de votre droiture et de votre obstination. Ne changez pas.

Il posa un regard lourd de sens sur Novus à qui il confiait celle qu'il avait pour tâche de protéger.
Il s'inclina à nouveau pour partir rejoindre les quais annexes de la voie ferrée qui parcourait l'Ex Cathedra.


---


Là bas, l'attendaient des dizaines de silhouettes encapuchonnées, aux abords d'un petit train de service composé d'une locomotive et de trois wagons.
Sur la cheminée noire avait été peint à la va-vite le symbole d'Athénais en rouge.

Il s'inclina devant trois de ses frères qui, impassibles l'avaient regardé arriver.

Le Blanc se signa du signe du culte avant de considérer l'épaisse machine de transport.

C'est un homme à la peau noire de suie qui coupa sa contemplation :

- Volé de frais dans la zone de fret, selon les ordres du Séraphin.
- Nous savons conduire pareille machine ? interrogea Sybila.
- Nous avons trouvé un volontaire, commenta une voix surgit de nul part au ton ironique.

Albus porta le regard vers la fenêtre où un machiniste, blanc comme un linge, acquiesçait aux propos de Flocon qui l'invectivait avec véhémence.

Albus poursuivit :

- Bien, je propose que nous partions dès à présent. Après tout, il vaut mieux se montrer utile quand il nous faudra justifier de cet emprunt non déclaré.

Son acolyte acquiesça avant de reprendre :

- Nous recevons en continu des demandes de la part des guildes en charge de la voie ferrée. Nous gardons le silence ?
- Non, compte tenu de la situation et du climat délétère parmi la soldatesque, nous écoperions rapidement d'une poursuite et nous exploserions sous les obus des défenseurs. Il convient de leur dire que la locomotive d'appoint numéro...

L'assassin regarda le flanc de l'épaisse construction.

- DMecha 313-6 a changé de dénomination. Qu'ils se réfèrent à elle comme...Le Murder Express. Aux ordres du Temple d'Athénais.

Le baptême fut marqué d'un coup de sifflet et d'un hurlement de la cheminée de soupape.

Malakaï

Revenant sur la
passerelle de l'Himmelreich après avoir été motiver ses hommes, le
Corsaire marqua un temps d'arrêt lorsque la flotte ennemie disparut et
réapparut à portée de tir.
"Et merde... on l'avait pas vue venir celle-là!" pensa-t-il. Devant son équipage, il ne fallait montrer aucune crainte sous peine de semer le trouble dans leur esprit.
Il
se tourna vers sa seconde. Sentant le regard de son capitaine se poser
sur elle, la jeune femme se tourna et attendit les ordres.
"Second, manœuvres évasives et feu à volonté sur les torpilles qui nous
ciblent. Je veux les boucliers chargés au maximum. Que l'on calcule la
route la plus rapide vers le portail eldar à tout hasard.

Il nous faudra ensuite nous placer en protection de l'Ex Cathedra lorsque la salve de torpilles sera passée."

"Si nous sommes encore là..." ne put-il s'empêcher de penser.
_________________

Capitaine Malakaï Zacharia von Naydiss, Commandant du vaisseau Himmelreich, Corsaire des von Razgriz
Je ne demande pas votre reddition, je la constate.

Pater Ivan Markov, Primo-Confesseur d'Ex Cathedra
Où ai-je encore foutu mon lance-flammes?

A bord du Moebius, quelques instants plus tôt.

On ne s'entendait presque plus sur la passerelle, alors que les tourelles rugissaient et les batteries lasers tonnaient à l'unisson à bord de la frégate, dans un déluge de lumière et de plomb.
"Bénis soit les Sunsear et leurs longues portées." pensait Cassandre, assise sur son trône de commandement, controlant la manoeuvre, tenant la barre du Moebius, lui faisant affronter fièrement les vagues de torpilles qui approchaient.
Elle souhaitait qu'à l'avenir, le reste de la flotte, en particulier les croiseurs, en fusse doter également. Non pas qu'elle avait quelque chose à redire à la puissance de feu de l'Ex Cathedra : mais si ce genre de situation venait à se reproduire, il serait bon de pouvoir compter sur les talents meurtriers de l'Artilleuse Primari Razgriz sur la plus grande distance possible.
En attendant, elle se mit à sourire, et prit la parole sur le canal vox interne, alors que les officiers se mirent à applaudir, en voyant sur leurs écrans de cogitateurs, le destroyer Sanay que le Moebius ciblait exploser brutalement, et desemparer deux vaisseaux bien trop proche de l'épave fumante.
"Félicitations aux équipages de tourelles et aux artilleurs, nous avons détruit toute les torpilles sur notre route, détruit un ennemi, et assuré deux prises potentielles. Avec son croiseur et l'aide d'une frégate, notre Lady Capitaine est en retard de deux sur nous. Gardons notre avance !"
Des rires polis montèrent de la passerelle de cette boutade...
Qui se turent lorsque la flotte Sabrehagen se mit à tricher honteusement.
Il y eut un temps, ou la Capitaine Gianelli se tut.
On ne peut pas dire que la situation était à leur avantage, loin de là.Au contraire, les chances étaient contre eux...
Mais depuis quand les Gianelli n'ont plus les faveurs de Dame Fortune ? surtout qu'elle comptait bien l'aider un peu.
"Ma chère famille... Les Sabrehagen sont là. Il est temps de nous venger d'eux. Que leur sang coule à flots et que leurs vaisseaux brulent !"
De quelques gestes discrêts, elle fit signe à ses consigliere de censurer le nombre de vaisseaux adverses aussi proche. Il était inutile de saper le moral de l'équipage. Il fallait qu'ils soient battants, jusqu'au bout. L'honneur de la famille est en jeu.
Les ordres venaient du vaisseau amiral par groupes, précis. Au Moebius de poursuivre son oeuvre pour faire taire les torpilleurs de Nostromo, et d'ouvrir la voix vers la sortie pour le reste de la flotte.
Cassandre se serait bien occupée à surveiller le bon déroulement des opérations, mais des choses étranges remontaient à son poste, qui l'inquiétaient.
Les relevés de boucliers qui fluctuent, le champ Geller qui s'active, les flux abhérents d'énergie nourissant les batteries. Santa Maria ! Que se passe-t-il ? Un backdoor Sabrehagen ?!
De nouveau, un rugissement à bord, alors que les batteries Sunsear tonnèrent de nouveau, mais brièvement.
A près de deux cent mille kilomètres de là, en une modeste vollée, un Infidel venait dd'être annihilé dans une colonne de feu vengeur. Cassandre n'en croyait pas ses yeux : sur ses retours, les Magos de bord affirmaient que le Moebisu venaient de déchainer la même puissance qu'un cuirassé.
Elle se signa avec ferveur.
"Capitaine.... que... ?" demanda son consigliere, troublé lui aussi.
"-Feu à volonté sur les autres torpilleurs. Divisons nos tirs, pour en éradiquer le plus possible.
Par la Grâce de Dieu, nous avons droit à un miracle. profitons en."
Pourvu que ça dure, pensa-t-elle, en voyant la horde innombrable de torpilles s'approcher de l'Ex Cathedra, et que le Moebius détruisait un autre Infidel, dans une détonation dantesque.

EX CATHEDRA

"APPROCHEZ MOI D'EUX ! JE NE SUIS PAS A PORTEE !" hurlait Aleksia à son poste, avant de s'effondrer, boudeuse, dans son siège, voyant que l'Ex Cathedra restait sur place, en attendant katje et la Navis, et se préparait à repartir.
"Au prochain port, je veux des canons qui tirent loin !" elle grinça entre ses dents, en regardant, crispée, la flotte Sabrehagen s'approcher...
Et envoyer près de soixante torpilles droit sur eux.
Aleksia déteste les torpilles. Il n'y a aucun grâce pour un artilleur : il suffit de pointer tout droit, et de prier que le cogitateur embarqué fasse son job... Pas d'art, pas d'âme.
святое дерьмо ! Ce sont des torpilles rapides en plus !
"Je reviens. Je suis juste au dessus, appelez moi dès que nous sommes à portée !" en hurlant, avec Anya courant derrière elle.
Elle fonça vers l'un des couloirs d'accès tertiaires de la passerelle, passa des portes blindés, des tunnels de service...
Et vint s'installer sur la tourelle qui surplombait la passerelle et l'Occulum.
Un dôme blindé ou se trouvait une double batterie de canons Vulcains jumelés.
"Laisse moi la place toi !" Aleksia dégagea sans ménagement le pauvre servant d'artillerie qui se tenait au poste de tir, anya se plaçant derrière, avec le générateur de champ.
"A toute les tourelles, ici l'Artilleuse Primari ! C'est l'heure de mériter votre solde ! Et celui qui me vole une torpille ira nettoyer la proue avec sa brosse à dent ! A VOS POSTES !"
Aleksia avait servi dans un régiment de défense anti-aérienne. Cela n'avait pas été son poste preféré : cela manquait de grosses explosions. Mais cela demandait de vifs reflexes, une visée juste, parfaite, et ne pardonnait aucune erreur.Elle n'avait pas droit à l'erreur. Une seule qui passe, et l'impact promettait d'être mortelle. Elle SAVAIT que ce ne pouvait pas être de simples torpilles à plasma... Non ! Sabrehagen avait du mettre des têtes d'atomiques, ou même des têtes Vortex. Histoire d'être sur d'abattre Sa Majesté.
La Hetman comptait bien lui montrer que les torpilles ne servaient à rien et qu'il fallait qu'il vienne à portée de batteries...
De SES batteries.
"TUEZ LES TOUS !" avant d'appuyer sur la gachette, faisant tonner les tourelles sur les torpilles qui étaient déjà là.
Et l'espace s'illumina dans de dantesques explosions et de traits de lumières et de plomb.

Citation :

Nostromo se mit à rire, et ouvrit son Oeil... Puis son rire se transforma en rugissement rageur, alors que la grenade de la Capitaine d'armes détonna devant son nez, provocant un nuage de fins cristaux.
Le Navigateur ne semblait pas s'en porter plus mal, mais il avait l'air visiblement sonné, et pris au dépourvu.
Son Oeil était grand ouvert, mais rien d'étrange n'en ressortait, si ce n'est une aura malsaine.
Il foudroya Katje de son triple regard, puis tendit le bras dans sa direction. Un nuage de foudre parti de ses doigts crochus couverts de cristaux, venant se perdre sur le champ de force de la Gallantienne. Ce denier tenait, dans des crépitements et l'échauffement de son pectoral de support, mais pour combien de temps ?

Elle se permit un sourrire en voyant la mine étonée de son adversaire. Pas qu'elle ait espéré grand chose de plus que de l'étourdir un instant, mais c'était toujours cela de pris contre un ennemi de sa catégorie.


"Tir concentré sur ma cible ! Qu'une équipe parte placer des charges explosives sur notre zone de départ, je veut qu'on puisse faire tout sauter en dégageant !"

N'étant pas commandante à donner des ordres sans donner l'exemple, elle continua son jet de grenades en envoyant une à fragmentation tirée de sa ceinture sur ce qui restait de nostromo - car elle répugnait à appeller cette contrefaçon un navigator, même renégat - en esperant à défaut au moins le ralentir, au mieux le destabiliser pour éviter qu'il ne continue à lancer ses éclairs particulièrement perturbants.

Citation :

(musique conseillée)

Dans les premières secondes, le bataillon de pionnier gallantiens avait fort souffert. Ils n'avaient fait aucune erreur, ils étaient déployés dans un ordre parfait, et avaient réagi superbement. Mais que peut faire le courage, la discipline, et l'arma-plast des armures et le métal d'un vaisseau en ruines servant de couverts face à une tempête surnaturelle se riant de telles basses considérations matérielles ?
Que peut faire de simples mortelles face à des Choses qui ne semblaient pas pouvoir être blessées, des Choses qui changeaient de forme, se dispersant en nuages meurtriers, et qui venaient capturer les dépouilles de ceux tombés pour les ajouter aux amalgames qui leurs servaient de "corps"?
Mais malgré tout, malgré la terreur et la Mort, les Gallantiens tinrent bon. Ils ouvrirent un véritable déluge de feu droit sur Nostromo, gardant simplement de quoi couvrir ceux d'entre eux en proie aux Monstres et allant placer les charges. Radiants lasers, grenades krak et frags, balles de mitrailleuse. Devant une tel déploiement, même l'adamantium aurait ployé, un bunker aurait souffert.
Dans un nuage de cristaux qui jaillissaient de sa chair meurtrie, Nostromo ne faisait même l'effort d'essayer d'esquiver, dédaignant complétement ce qu'il subissait.
Un peu plus loin, deux des Choses finirent par se déliter, et disparu, laissant des fragments d'os et des morceaux de cadavres flottant dans le vide.

Novus

L'assassin lui lança un regard clair, l'Interrogateur le lui rendit non sans clairement indiquer ce qu'il pensait de la situation lui-même. Lady Lonallyn était leur seul espoir dans une guerre qui les dépassait tous, même, à ce qu'il en avait compris, le conflit habituel avec les forces de la Ruine...

Albus parti, il restait encore beaucoup à faire. Et, pour commencer, mettre en place une défense viable de la Lady-Capitaine, défense qu'il pouvait superviser et soutenir, mais pas mener seul au même niveau d'efficacité qu'un assassin formé d'une branche dissidente du Moritat.

-Révérend père Markov ? J'aimerais solliciter votre aide, et celle de vos sororitas pour assurer la défense de Sa Grâce. Et je tenais à vous présenter mes excuses quant à notre conversation... je mettais certes vos compétences en doute, mais j'ai appris à toujours m'assurer des choses supposées acquises.

Il lui lança un regard épuisé mais dans lequel brulait une détermination à toute épreuve.... comme chez la majorité des gens qui avaient vécu l'apparition de l'Empereur-Dieu, lors de leur entrevue avec les Xenos.

Comme ce qui avait possédé constantine en son temps, nostromo ne semblait pas craindre le déluge de projectiles qui fusaient vers lui. Sans même se donner la peine d'esquiver il s'approchait, et Katje y vit l'indiquation de la retraite. Elle n'avait rien sur elle qui lui permette de défaire une telle créature, et n'avait aucune envie de se risquer à l'affronter au corps à corps. Elle avait lu ce qui était arrivé sur la passerelle. Inutile de gacher des vies en l'affrontant.


"Retraite ordonée jusqu'aux transports dès que les charges sont posées. Maintenez un tir de suppression sur la cible."


Elle même dégaina un de ses pistolets bolters, tirant la glissière d'armement, elle visa le torso du navigator renégat et addréssa une courte prière à l'empereur et au culte de mars - autant mettre toutes les chances de son coté ! - avant de tirer au coup par coup.


[OOC : Katje commence à vider son unique chargeur de balle anti psy dans l'espoir que ca pourrais servir à quelque chose.]

---

Contrairement aux soldats de Katje, la Navigator resta interdite devant l'amas qu'elle fut amenée à contempler.

L'impossible ...Non...L'obscène cimetière qui flottait autour du Navigator lui tira une grimace de chagrin, masqué pudiquement par le casque épais de sa combinaison.
Combien de génération de Primigenes avaient succombé aux désirs sadiques de ce collectionneur dément ?
Chaque cercueil contenait un Navigator qui avait refusé l'immonde pacte avec Nostromo. Chacun était condamné à devenir une "oeuvre" qu'il contemplait pour s'assurer de sa domination.
Elle ne pouvait qu'imaginer les souffrances qu'il leur infligeait. Ni l'humiliation qu'ils avaient ressenti quand il leur avait annoncé leur curel destin.

Savoir que sa mère comptait parmi les victimes ne fit que monter d'un cran sa colère et son amertume.

Quand ces deux dernières émotions subjuguèrent son chagrin, la Matriarche regagna la froide détermination qui fut la sienne lorsqu'elle fit de l'Ex Cathedra le bras de sa vengeance.

N'importe quel membre de la Garde aurait loué les prouesses des Galantiens. Tenir bon face à des abominations Xenos d'une telle dangerosité tenait déjà de la gageure. Mais ne pas céder à la panique face à une abomination offerte au Warp et aux créatures du Vide relevait de valeur dépassait le simple entrainement et le professionnalisme.

Nostromo ne mourrait pas. Ne faiblissait pas. Si la proue de Sa Majesté n'avait pu venir à bout de lui, quelles chances avaient même les balles les plus performantes ?

L'ordre de repli intervenait trop tard lui aussi. Elle se rendait compte que son caprice risquait de coûter à la Lady Capitaine plus que quelques bons éléments. Il risquait de la priver de sa Navigator et de son Capitaine d'Arme.

L'Oeil véritable était malheureusement inutile face aux horreurs de l'Empyrean. En tout cas, pas son pouvoir le plus traditionnel.

Alors, elle fit ce qu'elle faisait de mieux. Ce qu'elle avait enseigné à ses pupilles et à sa chère disciple.

Elle transforma le cimetière spatial et l'escarmouche en scène pour son récital.

Katje qui avait assisté à la représentation de Nylae reconnut les harmonies qui surgissaient soudain du néant. Perçant le vide et sublimant les lois de la physique, les chants se répandaient parmi les hommes et les créatures impies.

Musique

La Voie des Choeurs Célestes. C'est ainsi que Honoria avait appelé son don. Et c'est cette manière unique de parcourir le Warp qu'elle enseignait à tous ceux qui apprenaient sous sa férule.

La mélopée grimpait en mesure et intensité tandis que du corps de la Matriarche émanait des vapeurs de givre et des arcs d'énergie Aetherique.

Transformert l'opéra de Sa Majesté en scène des Choeurs était une chose. Accomplir le rituel sans préparation, dans un point aussi focalisé en était une autre. Nylae était d'un grand talent, peut être surpasserait-elle sa Maîtresse, un jour.
Mais en cette heure, elle n'aurait pu rêver atteindre un tel niveau de résonance avec l'Empyrean.

Honoria leva les bras alors que les vibrations provoquées par les choeurs fantomatique atteignaient leur paroxysme.

C'est en voyant la lueur qui concentrait sous le casque de la Navigator que Nostromo comprit ce qu'elle faisait.

Quand aux Galantiens, ils furent fixés sur les intentions de la Matriarche en même temps que le reste des deux flottes, ennemies comme alliés, quand dans l'horizon spatial se manifesta un point lumineux très caractéristique...

Sur le pont de l'Occulum, Achilus descendit une à une les marches, d'abord circonspect, puis saisit d'une vague d'effroi.
Il se retourna vers la centaine de nébuleux qui venaient de tomber à genoux pour prier l'Empereur Dieu.
Le Navis secundo se précipita vers les instruments de bord.

il appuya sur les runes du cogitateur qui indiquaient toutes la même chose.

L'Astronomican était invoqué...

Citation :

(musique conseillée)

Au milieu des Choeurs Célestes, les Choses se mirent à se dissiper, fragment par fragment, continuant de combattre malgré la futilité de la chose, jusqu'à leur dernier souffle, irradiés par la Sainte Lumière.
Et pourtant, pourtant, une note discordante s'élevait dans la musique des Sphères, défiant Sa Volonté.
Nostromo était toujours là, riant aux éclats, entièrement recouvert cristaux surnaturelles, sa forme a peine humaine, terrible et terrifiante.
"Vous pensez que les petits tours de l'Imposteur agonisant sur son trône d'or sur Terra m'impressionnerait, Matriarche ? Quel dommage vraiment, ce que les Inachevés et leurs lubies ont fait de vous.
Ce n'est là qu'un tour de passe-passe, de magicien de pacotille
Laissez moi vous montrez le VRAI pouvoir. NOTRE vrai pouvoir, celui dans notre sang, celui que les Inachevés et leur Empereur cherche à nous castrer !
Regardez, ET DÉSESPÉREZ !"

Ouvrant grand les bras, le Navis ouvrit grand son Troisième Oeil, et appela, entouré d'arcs de foudres maléfiques...
Et la Tempête lui répondit.
Se nourrissant de l'énergie même de l'Astronomican, une Brèche s'ouvrit, et les lueurs octarines du Warp se répandirent autour de l'épave du Monarch, dans les hurlements des damnés. Une tempête monstrueuse se leva, dans unsouffle à la fois brulant et glacial, tangible et pourtant non existant dans le Vide.
Les Gallantiens se mirent à hurler. Certains malheureux, trop proches, furent aspirés dans le gouffre qui venait de s'ouvrir pour une fin indigne. Pour les autres, c'était une vision directe, non voilée, de l'Empyrean, dans toute sa terrible et incompréhensible gloire, dans sa splendeur infernale. Certains s'effondrèrent en catatonie, en position fœtale; d'autres se mirent à fuir à toute allure, ou se tranchèrent la gorge, les vox emplis des cris d'horreurs, des pleurs, des prières frénétiques, et les murmures séduisants d'entités démoniaques et leurs séduisantes promesses de damnation.
La Tempête s'enflait, et d'ici quelques instants, elle allait tout engloutir, Honoria pouvait le voir. D'abord l'Ex Cathedra, puis Quippa-Psi même, et de ce fait, pouvait engloutir des dizaines de mondes alentour, semant ses ravages à travers les routes, condamnant des millions à être le jouet de démons innomable.
Et toujours, Nostromo riait.

Citation :

OOC : Katje, jet de peur raté. n°61-80 : paralysé par la terreur. 0 actions jusqu'à réussir à en sortir, -10 aux tests après jusqu'à la fin. gain de 13 points de folie.
Honoria a réussi son test, mais gagne 21 points de folie.

Achilus regardait sans y croire les relevés qui lui parvenaient en continu, littéralement vomi du petit scriptorium automatique lié à la colonne vertébrale d'un nébuleux-servant.

Il leva des yeux angoissés vers le Trône de Navigation.

Il cherchait la Matriarche. Sans parvenir à la trouver. Ce fut un geste machinal. Qui le heurta terriblement dans sa fierté. Ainsi il était de cette graine là. De ces sous fifres qui cherchaient la figure autoritaire de leur supérieur quand tout allait mal.

Qui déléguait leur avenir à ceux qui étaient capables de prendre des décisions.

Il poussa un cri rageur, étouffé par son masque, avant de s'emparer des Vox de communication.

- La passerelle. Immédiatement.

Les nébuleux s'agitaient petit à petit tandis que certains découvraient la teneur des relevés, un frisson d'effroi parcourait la salle à grande vitesse.

Quand la communication fut passée, la voix du Navis secundo retentit avec solennité.

- Votre grâce, ici le Navis secundo qui parle au nom de la Matriarche Primigenes présentement absente. Les indicateurs Aetheryques relèvent en ce moment même la présence ...

Des mots simples. Des mots qu'ils comprendraient tous. Pas la peine d'enjoliver les choses.

- Dame Von Razgriz, une tempête Warp vient d'éclater dans l'espace matériel.

Il ravala sa fierté.

- Je ne connais pas ce phénomène, il ne peut se produire qu'aux abords d'une faille, d'ordinaire.Malheureusement, il semble que cette tempête grandisse de façon exponentielle.
Nous ne pouvons pas l'éviter en passant par l'Empyrean, d'abord parce que nous n'avons aucune donnée sur son reflet dans le Warp, ensuite parce que la présence d'Haarlok interdit toute utilisation classique du Warp, ne possédant pas la technologie employée par Sabrehagen pour le saut soudain de ses troupes, c'est une impasse. De toute façon un saut aussi court...

Sa conclusion, il rechigna à la sortir, en fait, durant son léger exposé, il n'avait que penser à la manière dont il aurait pu éviter de l'exprimer...Il fit acte de contrition afin d'assumer jusqu'au bout son rôle et le devoir inhérent à ce dernier.

- Votre grâce, considérant la vitesse d'expansion du phénomène, il semble que ni notre flotte, ni l'ensemble de la flotte ennemie n"échappera à cette anomalie.
Je ne crois pas...Je ne crois pas que nous parviendrons à temps au point de portail Eldar.
Je suis désolé, Lady Capitaine. Je n'ai pas de solution à vous proposer. Je suis sincèrement navré.

Il coupa la communication, avant de soupirer et de s'asseoir lentement sur le sol, oubliant ses manières et la dignité formelle des siens.

Les nébuleux le regardant en cherchant dans l’impassibilité du masque de cristal, une quelconque réponse à leur espérance. Ils ne trouvèrent que le fatalisme de celui qui vient de comprendre qu'il a perdu.

Citation :

Non... Cela était bien trop tôt. Cela perturbait bien trop ses plans ! Cela devait cesser, immédiatement.
Le Maître serra le poing de colère en voyant les relevés, brisant la nuque de l'esclave trépané qu'il était en train de savourer dans un geste de miséricorde involontaire.
"Nostromo devient hors de contrôle. Qu'on le fasse cesser immédiatement !"
Même parmi les Slaughts, y compris l'Amiral, un frisson de peur courrait parmi la Passerelle, en voyant les énergies indomptables déchainés au coeur du système.
Et même le Maître lui-même, ne put s'empêcher de ressentir cet effroi lui remonter le long de l'échine...

Rayonnant dans les glorieuses et lumineuses Ténèbres de l'Aethyr, au coeur même du cyclone, Nostromo cessa son rire, observant Honoria, avec une allure narquoise.
"Que dites vous de cela, Matriarche ? Sentez vous cette puissance ? Ce pouvoir est notre. D'un geste de la main, nous signons la vie et la mort de milliards.
Il vous suffit d'un mot, Honoria, ma chère petite-fille, et ce pouvoir sera vôtre.
Un mot, et j'arrête tout cela, et je peux même faire un geste de miséricorde pour les Inachevés dont vous vous êtes pris follement d'affection. Je peux vous autoriser quelques jouets, jeune Enfant.
Même dans la Mort, je suis venu pour vous présenter le Choix.
Quel est votre Réponse ?"

Bitter and sweeter song

Honoria considéra non sans gravité les alentours directs de la position qu'elle avait adopté avec Katje et les Galantiens.
Ils étaient dans l'Oeil de la tempête.

Une tempête provoquée par un seul individu. Une tempête Warp dans l'espace réel. pas de sacrifice, pas de grands rituels, la puissance brute de cet abomination suffisait à ouvrir les portes aux puissances de la Ruine.

C'était ce pouvoir qu'il était parvenu à embrasser.

Elle aurait hurlé si les voix d'un milliards d'entités ne l'avaient pas secoué jusqu'au plus profond de son âme, si ce qui n'avait pas de nom ne la contemplait pas avec gourmandise et violence au travers du phénomène.
Une main gigantesque s'abattait sur elle et sur tout le secteur. Nostromo se moquait des conséquences. Son mépris pour les inachevés n'était pas une figure de style pour se donner le genre d'un monstre.

Rien...Strictement rien n'importait à cette créature.

Il fallut des trésors de concentration pour museler la souffrance d'Honoria. Pour s’abstenir de céder aux barrières de la folie.

Elle regarda Katje, pauvre âme, un pied au dessus du néant, de l'enfer. Elle et les siens n'avaient jamais approché l'Empyrean d'aussi proche.
Elle regardait la surface d'un miroir horrible qui lui renvoyait les pires reflets de cet univers. Sa propre souffrance n'était rien par rapport à la torture que devait supporter une âme dénuée de protection.

Avant de répondre à Nostromo, la Matriarche s'adressa à la Capitaine d'Arme à travers le réseau de communication de leurs casques.

Citation :

[A ne lire que par Katje, en attendant que la saynète s'achève. L'interdiction vaut pour le MJ !]

- Colonelle. Je sais ce que vous vivez. Vous voudriez être loin. Mais vous n'êtes pas une lâche. Suivez le son de ma voix, trouvez les ressources pour vous reprendre, ne cédez rien aux ténèbres, Katje.
Jamais. Votre âme est un sanctuaire. Défendez la à tout prix. Vos armes sont la foi et le devoir. N'oubliez pas qui vous êtes, focalisez vous sur votre mission. Tout va bien se passer, je vous le promets.

Je voudrais que vous commandiez aux hommes de sauver le plus de sarcophages possibles. Accrochez les, n'importe comment, et cramponnez vous à ce que vous pourrez. C'est important Katje.
Je fais confiance à messire Kutreej. Il a ramené d'entre les morts l'officier Haddon. Il viendra à bout des affres du sadisme de Nostromo.
Katje, je vais gagner du temps. Mais vous devez faire vite, je vous en supplie, Colonelle : reprenez vous. Très vite ! quand j'aurais commencer, il n'y aura pas de retour possible.
Sauvez ma famille, comme je vais m'efforcer de vous sauver, vous. Enfin...Dites à la lady Capitaine...Non. Dites à mon amie que si il y a un moyen de revenir un jour, je le trouverai. Dites lui que je lui confie ma fille. Qu'elle l'élève comme si c'était la sienne. Que personne ne la lui prenne, ni les Primigenes, ni qui que ce soit.
Katje, ce fut un honneur. Vraiment.
L'Empereur vous garde, colonelle. Aujourd'hui...JE protège.

Quand il eut fini, la Matriarche ferma les yeux de chair.

Elle baissa la tête, en sachant que son amie lui aurait demandé de ne pas le faire.

Mais finalement, elles étaient toutes les deux condamnées à faire un sacrifice pour le plus grand nombre.
Elle s'interrogerait. Et elle comprendrait. Si Lonallyn avait eu une chance de sauver ses enfants, qu'aurait-elle pu donner ?
Si elle avait une chance de ramener ses parents ?
Si elle avait une chance de sauver son navire et sa dynastie ?

...Qu'aurait-elle offert ?

Tout, n'est ce pas ?

Et si une noble de l'Impérium avait eu l'opportunité de racheter les péchés de sa famille ? De redonner son honneur à son nom ?

Encore bien d'avantage.

Le verre du casque de la Matriarche se fissura sous la pression des énergies qu'elle concentrait.
Elle avait retirer les sceaux que tout psyker utilise pour ne pas se laisser submerger par son propre pouvoir.
Bientôt l'éclat violacée de son Oeil fut si intense qu'il effaça toute autre couleur autour d'elle.

La glace courait dans toute sa tenue, elle s'affranchissait des limites humaines pour laisser courir l'Empyrean dans son corps tout entier. Elle sentait l'énergie emplir ses veines, enfler dans son corps.
Les arcs d'énergie s'intensifièrent à leur tour, perçant la combinaison spatiale en des centaines de points.

Le vide spatial prenait corps dans la tenue au supplice.

Elle avait offert toute son énergie à son pouvoir. Mais il lui restait encore quelque chose. Quelque chose qui pouvait sublimer encore d'avantage le Don.

Dans une gerbe de flammes bleuâtres et violettes, la combinaison de la Matriarche s'enflamma, se déchira, puis se consuma entièrement.

Elle se tenait face à Nostromo, dans le vide spatial. Ses tatouages rituels scintillaient, offerts à l'océan noir et infini qu'elle avait toujours chéri. Son corps couvert d'une pellicule de glace achevait de faire d'elle, la déesse que les nébuleux avaient toujours adorés.

Elle magnifiait son pouvoir en payant le prix, et bien d'avantage.
Elle ne vivait pas grâce à la science de l'Omnimessie. Ni un miracle de l'Empereur Dieu. Elle brûlait comme une chandelle, déployant tant de force Aetherique qu'elle survivait même au vide spatial.

Ses yeux de chair étaient entièrement gelés. L'avatar qu'était devenu la Matriarche était une figure symbolique. Une sirène à l'allure cylopéenne. Elle était devenu cette étrange figure de proue qui naviguait dans le Warp, transformant ses songes en réalité.

Elle articula et le son répandit dans l'espace jusque dans l'esprit de chaque individu présent.

- Vous me voulez, Nostromo. Je vous appartiens. Je ne désire ni jouet, ni faveur. Vous m'avez tout pris. Jusqu'à mon humanité. Libérez moi de mes tourments de mortelle. C'est la seule chose que je désire.

Honoria ouvrit les bras pour accueillir l'étreinte de son nouveau maître.

Spoiler:

La Libre Marchande se leva de son Trône, toujours ses ordres courant de partout à travers la flotte, et répondit par vox à Achillus :
"Même quand je marcherais par la vallée de l'ombre de la mort, je ne craindrais aucun mal... Car IL est avec moi, et que je suis Son Soldat." le Psaume n°23 de l'Evangile de Saint Drusus.
Elle marcha, fermement, ignorant tout sur son chemin, et malgré cela, tout à bord fonctionnait comme si elle était encore sur son siège. Elle est le vaisseau, elle est la Flotte, elle est Son Glaive, et elle pourfendra Son Ennemi et lui tranchera la gorge en Son Nom.
Et ce n'est pas une tempête Warp qui l'arrêtera.
Sur toute les vox, on l'entendit énoncer la condamnation de Sainte Aspira :
"Dans le tréfond du Warp et les plus sombres Heures,
Nul Mal ne m'échappera, où qu'il s'assemble
Que les vénérateurs des Dieux Sombres tremblent !
CRAIGNEZ MOI ! J'apportes la Lumière de l'Empereur !"
Ses chérubins et les deux blaireaux sur ses talons, elle marchait résolument vers le Téléportarium.

Citation :

Je viens vous chercher. Même si c'est dans le royaume des Dieux du Chaos, JE VIENS VOUS CHERCHER.

Novus devait agir et vite.

-Soeur Kateryn, avec moi, au nom de Ses Saints Ordos nous devons immédiatement arrêter la Libre-Marchande. Tous les moyens seront bons à condition qu'ils ne soient pas létaux !

Depuis que le sceau de la question que lui avait remis son maître était fixé à son revers, Novus faisait preuve de nettement plus d'initiative. Il fallait quand même l'avouer, la situation n'était clairement pas au beau fixe et à mesure que le temps passait, leur mission sacrée était de plus en plus compromise !

Il se pressa au pas de course pour rattraper la Libre Marchande (Loué soit Il sur Terra pour avoir fait qu'elle ait des petites jambes !), pris un peu d'avance sur elle et se retourna, espérant que la Soeur l'avait suivi... il aurait clairement besoin d'elle et de son Bolter Godwyn-De'az !!

- Votre grâce, je vous demande de retourner immédiatement sur la passerelle et d'accomplir la mission que l'Empereur-Dieu sur son trône d'Or Lui-même et en personne vous a confié ! Tourner le dos vous rendrait coupable de lâcheté, de couardise et, rajouté au Parjure et à tout ce que j'ai pu réunir, me contraindrait à agir pour m'assurer que vous et votre lignée ne soit éliminée et vos biens saisis dans le but de faire ce que vous auriez dû faire ! Et vous savez que je ne plaisante pas !

Il avait même sortit Justicia, principalement pour se donner une contenance, quand même, mais aussi parce qu'il faudrait peut-être s'en servir.

- Lonallyn... vous ne pouvez rien faire pour elle. Par pitié, ressaisissez-vous et faites que leur sacrifice ne soit pas vain et que nous puissions les venger et frapper, demain, l'ennemi avec toute la force et la férocité nécessaire !

Il leva la main pour souligner son injonction de stopper, espérant que cela suffirait.

- Nous devons honorer leur sacrifice et les raisons pour lesquelles ils l'ont fait, pas tout gâcher en essayant coute que coute de les sauver et de ruiner tout le sens de leur geste et de réduire à néant tout ce pour quoi nous nous sommes jamais battu, nous et ceux qui nous ont précédé depuis la Sainte Croisade initié par l'EMpereur-Dieu de l'Humanité lui-même, il y a 10 000 ans....Je vous en conjure, ressaisissez-vous !

La Libre Marchande s'arrêta. Et regarda Novus droit dans les yeux, pleurant des larmes de sang.
"Et Saint Jacob s'avança devant la foule en colère, et s'adressa à eux.
"Prenez moi à sa place, et que mon Sang coule à la place du Leur ; Car l'Empereur Dieu ne souffre pas que l'on verse le sang des Innocents, et Ses Serviteurs doivent Sauver ou Périr.""
Elle reprit, de sa large voix métallique, qui résonnait dans tout le couloir, un peu comme si elle provenait du couloir et des parois d'adamantium du vaisseau, toujours en son mélange étrange de citations des Saintes Ecritures.
"Où porte ma voix l'on entend Sa Parole, Où se porte mon regard Son Armée me suit, Où que je tende le bras Sa Flotte traverse l'ether.
Où que j'ailles, le Danger suit mes pas. Mais je ne crains rien, ni mal ni tempête, Car Il est Mon Berger, et à travers moi, Il triomphera."
Dans le flux de communication Vox qui parvenait à Novus et ceux qui l'avait suivi, la présence de Lonallyn était perceptible, audible.
Comme si elle n'avait pas quitté la passerelle. Et qu'elle était aussi à chaque batterie d'armes, à chaque tourelle, dans chaque couloir et chaque recoin de Sa Majesté, et de chaque vaisseau de la petite flotte.
Peut importe où physiquement elle se trouvait, car sa présence, sa volonté, sa gestalt emplissait toute la force loyaliste.
"Peu Importe Où se Cache le Malin, car par mon Esprit, je le vois partout où il se terre. Et par Ma Volonté, je le terrasserais, même au sein des plus profondes ténèbres." ajouta-elle, pour souligner ce fait.
Puis elle tendit le bras, dans un geste d'ouverture pacifique, à Novus.
"Ceux qui ne sont pas avec l'Empereur-Dieu sont contre Lui".

Citation :

Soudain, le dialogue fut interrompu par les aboiements caractéristiques de toute les tourelles de Sa Majesté : le chuintement des missiles qui décollaient, le crépitement des tubes de macro-mitrailleuses, le claquement des multilasers en batteries, les grondements des canons Vulcains.
Et le rire féral de la Hetman Primari, en défi à la mort qui venait.
Rire qui devint rugissement, puis hurlement de frustation, quand, même avec la meilleure volonté du monde, et une précision sans faille, elle et les servants de tourelles ne purent accomplir l'impossible.
Après tout, comment abattre des torpilles qui venaient en vagues tellement nombreuses que l'on avait pas le temps de recharger ?

Six torpilles, sur la soixantaine que constituait la vague infernale, percèrent les boucliers, et vinrent percuter l'Ex Cathedra de plein fouet.
Comme l'avait craint les officiers, ils avaient pour tête des atomiques.
L'espace s'embrassa et s'illumina, avec plus d'éclats encore que lors de la mort du MONARCH OF WHISPERS.
Des cris de joie montaient des vox Sabrehagen, une série de jurons non réinscriptibles furent transmises de l'ORDAINED DESTINY.


La lueur incandescente du champignon atomique commença à se dissiper.
Et sous les regards incrédules des officiers de Détectaugures, lorsque les parasites dues aux rayons gammas diminuèrent, la silhouette caractéristique de Sa Majesté apparut.
L'Ex Cathedra blessé, son blindage enfoncé comme après un bombardement de macro-canons, l'Ex Cathedra nimbé d'une lumière sacrée.
l'Ex Cathedra tenait.
Et les ordres de Lonallyn continuaient d'affluer sur les vox. Pour limiter les dégâts, organiser le sauvetage des blessés, que l'on comble les brèches de la coque

Novus et les Sororitas avaient pu voir en personne la raison du miracle.
Ils avaient pu compter les impacts de chaque torpille. Comme tout les autres passagers du croiseur, ils avaient senti vibrer la coque à chaque impact.
Mais devant eux, la Libre Marchande, qui tenait debout à l'aide des semelles magnétiques de son armure énergétique, avait ployé.
Six fois.
Six fois elle avait bronché, comme si elle encaissait un puissant uppercut ou un crochet redoutable. Son nez avait éclaté dans une gerbe de sang, une ecchymose bleuâtre de mauvais augure ornée une de ses pommettes, et les autres coups, dissimulées sous son armure et sa tenue, devaient être aussi violents.
Elle était le vaisseau. Par Sa Volonté, le vaisseau avait survécu, mais c'était le conduit de Sa Volonté qui en payait le prix.

Citation :

Vous êtes sacrément marneux n'empêche. sur les 36 touches, l'Ex n'a subi au final que 6 points de dommages, et aucun critique. Perte de 6 points de moral et d'équipage, comme de juste.

Secoué, Novus contempla Lonallyn agir comme en symbiose des coups que recevait le bâtiment. C'était beaucoup trop que ce qu'il pouvait pleinement assimiler, aussi essaya-t-il de cloisonner et de retrouver un jugement serein et clair.

- Soeur Kateryn, aidez-moi à la conduire chez le Maître des chaires, je vous pris. Elle a besoin de soins, et au plus vite.

Citation :

"Vous avez fait le bon choix, Ma chère petite-fille. Le choix des Seigneurs, le choix d'un Primigenes. Ensemble, nous serons les seigneurs et Maîtres des étoiles. ET tous baisseront les yeux et ploieront le genou devant notre Regard."
Il y avait de la folie, dans le regard de Nostromo qui s'avança, ouvrant les bras, repoussant la tempête dans un même geste, soufflant les restes épars de l'unité de pionniers Gallantiens comme fétus dans une bourrasque. De la folie, de la concupiscence.
Et pourtant, alors que sa carapace de cristaux s'ouvrait sur son coeur, et qu'il faisait signe d'approcher à Honoria, pour une sinistre étreinte, il n'y avait pas que cela.
Dans sa folie monomaniaque, il y avait un étrange mélange de sentiments qui émergeait.
De la fierté. De la compassion, de l'affabilité... Et oui, même de l'amour paternel.
En dépit de tout, des drames, de la mort et de la terreur, des choses innommables qu'il leur avait fait subir, il AIMAIT ceux de son sang, à sa manière.
Honoria pouvait revoir, sous la couche de cristaux corrompus et les plaies affreuses du à l'eperonnage, son grand père qui lui avait rendu visite quand elle était toute petite.
"Venez à moi, mon cher petit."

Ajax

L'inconvénient de la connexion corticale de son implant d'interface, c'est qu'à terme, il avait parfois du mal à retrouver une réflexion "cohérente", propre à Ajax, quand la situation présentait BEAUCOUP trop de stimuli extérieurs.

Ainsi, il failli presque manquer l'injonction de Lonallyn à Katje et... et à Honoria. C'était ce prénom, même, qui lui avait permis de se reconcentrer.
Honoria était en danger !

Le coeur de plasma du Present pulsa alors jusque dans sa propre poitrine et dans l'Enginarium, le Magos Lapompe perçu la fureur même du bâtiment. Les voyants s'agitèrent et les sifflements de rage de l'antique mécanique étaient clairement audibles !
Sur la passerelle, les projection holographiques affichèrent de nouvelles indications, de nouveaux caps.
... Et bientôt, tous purent sentir le lourd galion virer à tribord et accélérer à pleine puissance.

Les mains crispées sur la barre, Ajax avait les yeux injectés de sang et un rictus crispé sur le visage. Trop d'informations parasites, trop peu de temps !!

-Plus de puissance, plus de vitesse....

Le grognement en Haut-gothique du Capitaine attira l'attention de Gibbs qui pressa le pas. Ce n'était pas du tout du genre du Cap'taine de les envoyer droit dans un grain monstre alors qu'il n'y avait aucune prise intéréssante en vue !

-Cap'taine ? Ca va ?

-PLUS DE PUISSANCE !!!! PLUS DE VITESSE !!!!

Le cris du Capitaine explosa sur la passerelle comme le tonnerre d'un orage de Ruche, assourdissant et terrible. Il fallut quelque secondes pour que le Premier maître ne comprenne que le cri avait été répercuté dans les systèmes vox de la passerelle.
Ni une ni deux, le brave Premier Maître passa sur la fréquence de l'Inginarium.

-Révéré Magos, s'cusez... euh... vot' humb' serviteur de vous déranger, mais... y a le cap'taine qu'est pas jouasse, et qui beugle pour plus de puissance et de vitesse... et... comme qui dirait qu'il parle avec la voix du Present, 'fin, sans vouloir manquer d'respect, pour sur, mais.... 'fin, ca y r'ssemb' pas mal, quand même, v'voyez ?

La voix du Magos était claire, nette et précise. Il ne parlait que rarement en Bas gothique, mais ses engrammes mémoriels avaient été récemment réactualisés et défragmentés, ce qui lui permettait une élocution toute aussi précise et convenablement nuancée.

-La discipline mentale d'Ajax Ordann, Entité carbonée, Capitaine, Pirate, n'est pas assez grande pour maîtriser totalement ses émotions et la fureur contenue dans l'esprit de la Machine du Present et la frustration qui a été la sienne pendant toutes ses années d'incarcération dans un Space Hulk. Je donnerai toutes les réserves de puissance possible, mais nous sommes sur un Gallion, pas une Frégate. La structure n'est pas étudiée pour soutenir autant de puissance, de toute façon.... Priez l'Omnimessie et votre Empereur-Dieu que cet accès de colère ne soit que l'expression d'un hubris martial, et non celle d'une réelle folie meurtrière.... Dites à Ajax Ordann, Capitaine, Ami, que je vais lui donner ce qu'il veut.

Pas tellement rassuré, Gibbs fit une petite révérence, se souvenant APRES, que le Magos ne pouvait pas le voir. Se sentant un peu bête, il se pressa pour rejoindre le Capitaine et lui transmettre les propos du Magos... qui semblèrent un peu passer au dessus du Capitaine, dont l'expression toujours aussi crispée et focalisée, n'était pas de bonne aloi.

-... Que Tsubotai et ses meilleurs combattants en extérieur soient prêts et équipé à mon côtre.... vous le piloterez... Et que le côtre soit équipé en lourd... le plus puissant possible...

Ajax luttait visiblement, mais ne criait plus, c'était déjà ça !

Katje avait écouté sans mot dire les instructions de la matriarche. Il faut indiquer à sa décharge que l'état de choc dû à une vision directe du warp par un esprit non préparé ne se prête que peu aux grands discours et débats. Cependant, au delà de cette peur innée de l'immaterium, elle avait depuis un siècle été formée à une chose : obéir à ceux qu'elle reconaissait comme maitres, commandants, capitaines, ou peu importe le nom que l'on pouvait leur donner à un instant précis.


Cet ilôt de normalité, ce concept auquel se ratacher était bien une des seules choses qui pouvaient faire bouger la collonelle en ce moment, tétanisée qu'elle était par des visions d'horreur que même un esprit malade n'aurait pas plus pu supporter. Le chaos et ses promesses de tourments inimaginables, ses formes terribles qui n'appartenaient à aucune réalité connue, le chaos avait défait, certe, mais pas vaincu l'esprit de la Gallantienne. Au son de la voix de celle qu'elle avait vu la capitaine considérer comme une amie, presque méchaniquement, elle se releva et effectua un salut plus tremblant qu'elle ne l'aurait voulu. D'une voix tremblante, qui indiquait mieux que n'importe quel mirroir le trouble qui devait pouvoir se lire sur le visage caché par le casque de son armure, elle indiqua son approbation. "Bien matriarche. J'entends et j'obéis." Elle glissa quelques mots aux rares Gallantiens encore en vie, leur indiquant la procédure à suivre et éssaya de joindre les navettes qui devaient leur faire quitter ce lieu maudit qui devenait à chaque instant un peu plus un tombeau et un peu moins une épaves anodine.

Elle se mis en marche vers une des cerceuils, cherchant d'un regard ou perçait une étincelle de folie les commandes pour le détacher, qu'elle se résoudrait à détruire si celles-ci ne se montraient pas bien vite. Le temps presse.


[OOC : Si il y a besoin d'un quelquonque point de destin / fortune pour cela, considère que je l'utilise il me semble qu'il m'en reste un peu.]

Malakaï

L'équipage de
l'Himmelreich vit avec effroi la tempête Warp apparaître sur l'holoécran
de la Passerelle. Un vent de panique commença à souffelr parmi des
officiers certes vétérans mais qui ressentaient une peur viscérale en
assistant à ce déferlement d'énergies impies.

"Que tout le
monde se calme et reprenne son poste!! Je balance le premier à se faire
dessus par le sas, qu'il aille se rendre compte de plus près ce qu'est
cette saloperie! Andréa, je veux voir ce qu'il se passe là-bas, braquez
moi nos pics sur l'épave du croiseur."

Et Malakaï découvrit avec horreur la nuée de torpilles qui s'approchait de leur flotte.

D'une voix glaciale, il s'adressa à son équipage sur la passerelle

"En
manoeuvre de défense! Toutes les batteries feu à volonté sur ces
torpilles. Essayez de m'en abattre le plus possible. Ecartez aussi le
vaisseau de cette tempête, envoyez des équipes de secours en navette
récupérer ceux qui peuvent en avoir besoin."


Markov

Lorsque
Lonallyn fut pris d'une fièvre religieuse, accusant tous les symptômes
propres à son état de Beati, Malakaï se signa et suivit la
Lady-Capitaine. Il ne désirait pas la laisser seule.

Kateryn les suivit, faisant signe à des serviteurs de préparer des combinaisons à tout hasard.


_________________
Capitaine Malakaï Zacharia von Naydiss, Commandant du vaisseau Himmelreich, Corsaire des von Razgriz
Je ne demande pas votre reddition, je la constate.

Pater Ivan Markov, Primo-Confesseur d'Ex Cathedra
Où ai-je encore foutu mon lance-flammes?