CHAPITRE 8 : MISSIONIEM PRO DOMINO

Citation :

Quelque part au milieu du Vortex Hurlant, le Nexus des Ombres

(musique conseillée)


Au dessus d'un planétoïde couvert de brumes écarlates, parsemés des flammes nues d'innombrables brasiers au milieux de ruines métalliques, flottant parmi les débris d'une flotte Eldar noir annihilé par la lance et le macro-obus, dans une nonchalance trompeuse, toute une flotte se maintenait en panne. Ceux arborant les couleurs du Mechanicum, qui venant de Mars, qui de Ryza, qui des Lathes, étaient les plus proches du sol, fort occupés à sonder la précieuse station spatiale antique, envoyant des hordes de serviteurs et des légions de Skitarii purger les ruines Primuls, et collecter et restaurer ce qui était digne d'intéret sur la Sphère de Ghaelan.
Officiellement, les vaisseaux pirates, eux, faisaient une fête de tout les diables pour cette glorieuse victoire, même si des navettes aussi effectuaient des descentes le plus discrètement possible également. Business is business, après tout.

Pour les vaisseaux dynastiques proprement dit, le moment était venu plutôt de préparer la suite. Les Primigenes avaient déjà sondés l'Aethyr, signalant que le moyen de sortir de là seraient :
- soit de quitter les lieux en repassant par la Toile comme à l'allée, en laissant les lieux ;
- soit, en utilisant une voie dans le Warp, assez mouvementé et risquée, mais perçue comme viable par la Duchesse à l'aide de la Stella Honoria, pour se rendre directement à Footfall, en pouvant même emmener la station avec l'ensemble de la flotte.
De même, avec les chœurs astropathiques de Babur travaillant sans discontinuer, Tancrace et ses courtiers purent reprendre un peu le fil des affaires Razgriz, notamment en ayant vent et confirmation d'immenses succès par la princesse Lazulis et le Commodore Von Naydiss sur Damaris.
Avec le retour des officiers et de la Béati disparus, avec au passgae une victoire éclatante sur les forces Xenos infestant l'Expansion et le secteur Calyxis depuis des centaines d'années et une prise de choix, cela promettait d'être un nouveau départ plein de promesses...
Si ce n'est bien sur que la menace Sabrehagen, et celle d'haarlock, n'étaient toujours pas réglés.

Ce n'était pas l'heure de tels réflexions pour le moment, alors qu'une transmission vox à l'EX CATHEDRA et au BLOOD WOLF, en provenance du THUNDERBOLT, demandait à ce que les Princes Pirates présents, comme convenus avec Ajax, puissent venir se recueillir sur sa Majesté pour une visite officielle, et présenter leurs hommages...

Ajax

Le Capitaine pirate avait passé du temps à récupérer à bord de son vaisseau... mine de rien, tout ça n'avait pas été de tout repos. Il était content du retour de Lon, mais quelque chose lui disait que ce n'était plus la Lon qu'il avait connu et que ca serait fondamentalement beaucoup moins drôle maintenant !

Lui aussi avait fait quelques raids dans les installations eldar noir... fallait effectivement pas perdre la main, non pis devait y avoir quelques petites choses interessantes à récupérer... c'est que capitaine de vaisseau pirate, ca représente des frais ! Et puis les gars ne se sont pas portés volontaires pour la gloire ! Même si leur capitaine était un impressionnant capitaine légendaire et qu'ils servaient sur un des plus impressionnants bâtiment pirate de ce côté du Segmentum, ca restait pour le pognon qu'on s'engageait dans la profession !
..... et un peu pour l'aventure, aussi... mais surtout pour le pognon...

Depuis son trône de commandement, 'Jax goutait pleinement, donc, un temps de repos bien mérité après la tempête, un verre de vin à la main pendant que Galki déchiquetait un beau morceau de viande au pied du trône.

Y a pas, des moments comme ça, ca n'a pas de prix...

Code:

-//Interjection>Appel>Ajax_Ordann,_capitaine//Objet>observation//Objet:observation>Message_entrant//Origine:Message_entrant>Thunderbolt.

Le jeune confrère de Lapompe et son dialecte était d'un pénible.... mais 'Jax se raidit en entendant la mention au Thunderbolt de son père. Il se leva d'un bond et se pressa à sa façon toute en ondulation, de se rendre auprès de lui pour prendre connaissance du message.

Code:

-//Observation>Ajax_Ordann,Capitaine>Déplacement//Destination:Déplacement>Poste_Communcation, Passerelle//Remarque>Déplacement:Ajax_Ordann, Capitaine>Poste_Communication>non-prévue_par_protocole_du_bord//IF:Déplacement:Ajax_Ordann, Capitaine>Poste_Communication>non-prévue_par_protocole_du_bord, THEN:Déplacement:Ajax_Ordann, Capitaine>Inutile>Anormal//IF:Anormal,THEN:Protocole_social_engagé//Déclaration:"Ajax_Ordann,Capitaine>bonne_santé?"//

-Hein ? Euh... Oui.... et c'est "Capitaine légendaire", merci....

Code:

-//Mise_à_jour>database>effectuée//

Le capitaine était déjà en train de lire et secoua la tête. Son père l'avait prévenu mais il avait totalement oublié.... il s'amusait trop bien, et n'avait pas eut la tête à ça. Du coup il se pressa de faire préparer une navette par Techno-Gibbs et de se rendre dans ses quartiers pour mettre un peu d'ordre à sa tenue.
Il devait faire forte impression.... ce qui pour lui signifiait apparaître au top de la décontraction et du débraillé réfléchit.... et tant mieux si son père désapprouvait !


Novus

Depuis la passerelle du Colossus, l'Inquisiteur goutait lui aussi un moment de répit qu'il savait ne pas durer. Dans peu de temps il faudrait trouver un moyen de rapatrier cette station dans le dominion Von Razgriz et lui trouver une utilité... des idées, il n'en manquait pas, mais ce n'était pas forcément à lui d'en décider.
... il en avait l'autorité, en tant que paire de l'imperium, certes, mais savait maintenant suffisamment de choses sur les Libre-marchands pour savoir qu'imposer quelque chose n'était pas la bonne façon de faire.
... Même si c'était en imposant quelque chose qu'il avait réussit à récupérer la flotte Bastille.

-Mon Seigneur... selon vos ordres, les études de faisabilité confirme que nous devrions pouvoir récupérer la station, mais d'après la Navigatrix du navire amiral, la route ne sera pas évidente.

-Tant pis, c'est un risque à courir.... je ne laisserai pas cette station retomber entre d'autre mains, à fortiori des mains xenos. C'est une prise Von Razgriz !

Il secoua la tête.

-Je vais de ce pas présenter mes hommages à Sa Divine Grâce la Béati et lui présenter nos options et mes propositions. Qu'on prépare ma navette... Et que la Dynaste Bastille soit prête elle aussi...

-Mon Seigneur ?

-Elle va devoir présenter ses hommages à sa Suzeraine et lui renouveler en personne ses serments de vassalité. Prévenez Ex Cathedra de notre arrivée.

-Bien, mon Seigneur.

Il s'inclina et parti répercuter les informations et ordres pendant que Novus se pressait d'un pas digne et magistral vers ses quartiers pour se changer, retrouvant sa redingote noire et son tricorne, plus sobre et passe-partout que CONSTANTIA, son armure énergétique. 
En route, on lui transmit les informations compilées par les courtiers de Tancrace, interceptées, mais pour la bonne cause.
C'était un assez bon bilan.... moins important qu'il ne l'aurait espéré, mais tout avait été organisé de front, ce qui n'était pas la meilleure façon de faire à court terme, mais permettait de meilleurs rendements sur le moyen et long terme.

Une fois changé, il se rendit au hangar pour prendre sa navette avec la dynaste Bastille qu'on avait pomponné et préparé pour l'occasion...

Novus essaya de nouveau de jouer les tonton "gentil" et les tuteurs avisé et judicieux, lui donnant conseil pour s'adresser à la Béati, sur sa conduite, sans être trop barbant...

A bord de Sa Majesté, Palais de la Lady-Capitaine, Quartiers Privés.

Elle ouvrit de nouveau les yeux.
Quelque chose n'allait pas.
Cela ressemblait exactement à sa chambre sur l'Ex Cathedra pourtant. Tout était là, à sa place exacte, l'Aquila familier, le petit autel de dévotion, le vieux pict encadré de sa promotion à l'Ecole navale et celles de ses parents, jusqu'au verre d'eau sur la petite table de lit, qu'elle était dans sa nuisette favorite... et qu'elle avait été bordée, comme avait toujours tendance à faire ses servantes.
Mais quelque chose n'allait pas, quand bien même c'était, semble t-il ses propres chérubins, qui sentant qu'elle était éveillée, bondirent sur leur maîtresse en un gros élan d'affection.
Les servantes entrèrent, repoussant gentiment les petits sacripants, pour servir au lit un petit déjeuner copieux sur un plateau d'argent. Etait ce l'odeur qui n'allait pas ? Le chou , les saucisses, les jambons semblaient parfait, les pommes de terres  dans leur peau fumaient de manière appétissante, le café était exactement comme elle l'aimait... Mais  tout sonnait, goûtait, sentait faux. Un arrière goût de cendre toujours en permanence sur la langue, un relent de chair pourri comme une odeur lancinante.
Elle mangea , mécaniquement, plus par obligation que par appétit ou véritable faim, et aussi pour ne pas déplaire à ses gens qui la fixaient, elle le sentait, qui devaient se retenir de ne pas s'émerveiller , de sourire ou de se jeter à ses pieds. Là aussi, cela clochait.
Elle se leva, pour qu'on la déshabille. elle avança machinalement pour qu'on procède à ses ablutions, à son check-up matinal. Auto-diagnostic ? Apparemment tout était normal, fonctionnel, ses batteries internes  chargées à bloc de nouveau, le Maître des Chairs y avait veillé.
Alors, pourquoi elle avait l'impression que son cœur de battre s'était arrêté ? 
Elle comprit enfin, alors qu'on l'avait massé, puis habillé, engoncée dans  son armure, sa tenue d'apparat usuelle, son fidèle chapeau. Alors qu'elle quittait ses quartiers, pour entrer sur la passerelle. Elle avait vu, du coin de l'oeil, en passant le sas, Vincens lui faire un petit salut narquois avant de disparaitre.
Lonallyn comprit enfin l'évidence, ce que lui hurlait ses sens, alors qu'on sifflait son entrée sur la passerelle, que tous s'était levé pour lui présenté hommage, après tant de temps, tant de souffrance en son absence.

Elle était morte. 
Elle était morte, envoyée au Purgatoire, pour purger toute ses fautes, avec tout ses gens comme témoins de sa honte, afin qu'elle purge enfin ses péchés.

Au même moment, dans un autre endroit du Palais, à bord de l'Ex Cathédra

Si comme souvent, il avait été dur de les faire dormir, les deux petits héritiers Razgriz n'avaient pas pour une fois fait de difficultés ni pour se lever, se laver, ni pour enfiler les vêtements qu'on leur avait préparé, exactement comme indiqués. Ceci dit, la promesse de pouvoir enfiler enfin la grande tenue, avec  chacun LEUR épée - plus exactement, une simple dague à poignée modifiée - et LEUR pistolet laser d'apparat, avait du faire beaucoup. Ils se tenaient sages, avec leurs bicornes de cérémonie crânement rivé sur leurs têtes, mais ils étaient clairement nerveux,et impatients. Après tout, qui pourraient leurs en blâmer ? Après tout, cela serait la première fois qu'ils verraient leur mère, autrement que dans une cuve à flotter dans un liquide amniotique, ou sur des vid-picts d'archives...

On leur avait bien expliqué le protocole, qu'ils auraient juste à lui faire un signe respectueux quand on les appellera, car la Lady Capitaine avait un planning très chargé à respecter, et qu'elle pourra leur consacrer, si tout allait bien, environ cinq minutes  en fin de matinée, avant leurs leçons de protocole avec le Colonel Von Tödt et leur déjeuner. Ils étaient de grands garçons à présent, ils devaient comprendre que Sa Grâce avait bien des choses à faire.
Ils n'avaient rien dit, et juste hochés la tête. pas le hochement usuel quand ils préparent un mauvais coup, fort heureusement.

Aussi, ils attendaient, au pied du grand trône, devant de tatie Katje et Tonton Novus, immobiles.  Ils manquèrent de sursauter lorsque la fanfare se mit à résonner, et que les portes s'ouvrirent, et qu'ils la virent entrer...
(2'45") 
Ils ne quittèrent pas de regard la géante vêtue de blanc et de noire, qui flottait au dessus du sol, des ailes de métal brillant de mille feux dans son sillage,  ses galons dorés luisants, son uniforme rutilant, ses médailles étincelantes, portant négligemment le lourd sceptre symbole de sa charge, son épée à son flanc, alors qu'eux avaient tant soufferts à essayer à porter en plusieurs occasions.
Et sans aucun signes avant coureurs (3'15"), ils rompirent la formation, sans que ni Katje, ni Novus ne puissent les intercepter, et vinrent se ruer droit dans les pieds de Lonallyn en criant et en pleurant, venant se jeter à ses bras, venant ses serrer très fort sur ses jambes.

La Libre Marchande, qui avait été jusque là avec une expression neutre figée sur son visage, regarda ses petits. Lentement, elle releva la tête vers le colonel Von Tödt. puis ses petits. puis la Colonelle. Quelque chose avait scintillé et disparu au coin de son œil droit, brièvement, si vite et infime que seul peut être Albus ou Fira'vel purent le voir...
Elle resserra son étreinte, soulevant doucement et délicatement les deux petits galopins,  les serrant contre son sein.
"-On veut rester avec toi, maman...
-On a tellement de choses à te raconter !
- Comme lorsqu'on a capturé un vaisseau à nous tout seul avec tonton Novus !
- Et les choses bizarres que tatie Fir' garde dans le sien !
- Et pis tout les coins cachés et cool qu'on a vu à bord.
- Viens avec nous s'il te plait maman..."


En entendant cela, La Libre Marchande, elle qui avait toute un vaisseau à superviser, une dynastie restée en attente de son retour pendant trois ans, des alliés à entendre, des colonies examiner, des pétitions à enregistrer, des jugements à rendre, des millions d'âmes pesant sur sa moindre parole, tout un Secteur dépendant de ses actions face aux menaces terrifiantes qui approchaient à grand pas... Elle vit tout ses officiers qui attendaient, des capitaines corsaires en visite, des libres marchands venus prêter serments liges... et le regard suppliant de ses deux enfants. SES fils.
Elle regarda Katje, et fit un petit geste en langage dynastique. Lonallyn semblait avoir reprit un peu de couleur, un peu vie.

Trois heures, je vous en supplie.

Ailleurs, dans l'Arboretum, en chemin vers la Cathédrale (4'30")

Un vombrissement sauvage fit sursauter les membres d'équipage travaillant dans les jardins, alors que la Libre Marchande avançait en volant à tout allure, sa tenue a moitié défaite, ses deux petits sur son dos riants aux éclats, suivis par toute une horde de chérubins tout aussi bruyants, Lonallyn enchainant looping sur looping, figures sur figures, en imitant le bruit d'un côtre en vol, ou faisant des bruits de mitrailleuses à la bouche en plongeant en piqué sur un pauvre prêtre passant par là. Elle jeta un coup d'oeil, s'assurant que l'uniforme d'apparat de ses bambins était bien celui viable pour un éventuel accident de décompression, et elle bondit vers les sommets de la cathédrale de l'illumination, volant parmi la nef, vers la porte blindée qu'elle avait prise autrefois , il y a si longtemps déja, pour son couronnement. D'un geste, elle fit déverrouiller les différents sas, laissant le temps à ses bambins, qui avaient déjà pris le reflexe, d'ajuster leurs masques. 
Une fois dans le vide, elle reprit de la vitesse, pour aller au devant de Sa majesté, entendant dans la radio locale les cris émerveillées de ses chers petits qui voyaient de prêt ce qui plus tard serait à eux, leur maison, leur domaine. leur chez eux. 

Elle vola vers la passerelle, venant s'approcher de la statue de l'Empereur Dieu, se posant à son pied, pour mieux apprécier la vue.
(5"24)
Visiblement, Miles et Castor, un peu fatigués, vinrent se blottir très fort contre leurs maman, commençant à s'endormir.
Enroulant ses ailes multiples,  avec plusieurs chérubins venant se blottir dans le froid du Vide à ses pieds, Lonallyn  vint les rapprocher, les serrant TRÈS fort, avec amour, des larmes coulant et gelant aussitôt en perles  flottant dans l'espace de ses yeux.

Elle était morte, mais EUX, eux, la prunelle de ses yeux, ses chers petits, étaient en vie, en bonne santé, elle qui était persuadé qu'elle les avait perdu pendant son agonie dans l'Aethyr...
Ils vivaient.
Elle avait beau être morte, elle s'occuperait d'eux. Elle avait beau être en enfer, être un spectre condamné à la souffrance éternelle, elle accepterait le prix, car ILS vivaient. Et elle fera tout pour cela !

Novus

L'Inquisiteur arait pu reprocher leur attitude aux enfants, mais il préféra ne rien dire, ni même leur en faire la remarque ultérieurement. Ils étaient petits, et leur mère, celle qu'on leur avait présenté depuis leur naissance comme une sainte, une héroine, était revenue d'entre les morts, bénie de l'Empereur-Dieu lui-même...
Elle-même semblait on ne peut plus heureuse de découvrir ses enfants.

Du coup, Novus préféra hocher doucement de la tête, pour lui-même, puis faire prévenir la Dynaste Bastille que la cérémonie de serment serait un peu retardée.... voir beaucoup... mais que ce n'était pas gravissime en soit, qu'elle profite d'Ex Cathedra.

Après quoi il semblait évident que tout le programme de travail d'aujourd'hui serait chamboulé, au mieux, et après en avoir fait part aux autre, regagna ses quartiers sur Ex Cathedra pour retrouver son équipe et faire un petit point.


Ajax

Comme de coutume, les pirates arrivèrent sur Ex Cathedra... assez en retard.
Les navettes toutes plus colorées et décorées les unes que les autres s'étaient pourtant élancées vaguement en même temps que le reste.... mais une point d'étiquette, puis un débat sur le code, une course-poursuite à l'encontre d'un des pirate qui avait osé dire que "le code, on s'en fout", un sermon carabiné et une petite course pour savoir qui était le plus rapide, avait mit un peu tout le monde en retard.

C'est donc une sacrée délégation d'invités qui se présentèrent sur Ex Cathedra, tous plus chamarés les uns que les autres, plus grande gueule, aussi... sauf peut-être Carvalle-Santerh de Lacourt Jambarre, capitaine du Fieffé Fripon qui, lui, était généralement un modèle de discrétion et de distinction.
A côté, Croc-d'acier était un contraste saisissant, lui qui poussait déjà de hauts cris parce qu'il avait choppé une fringale dans la navette et qu'il avait soif, aussi, maintenant.
Heureusement, le Capitaine Gunn, et son regard à faire fondre du ferobéton, le ramena à une disposition plus... recueillie.
Le Capitaine-Président Mevderov balayait le hangar de ses yeux rouges luisants. Il était clair que tant d'oppulence capitaliste, et d'exploitation des masses laborieuses n'était pas vraiment à son gout. Mais il avait eut le temps de se préparer et ravala ses appels à la révolution...

Le volumineux Dreadnought qui accueillait le Grand-Acquisiteur Chaparov surplombait le tout, ses optiques et augures internes cherchant à faire une petite évaluation de l'endroit... on sait pas, des fois qu'il y ait de choses interessantes à voir... dont ils ne se servent que très peu...

L'émissaire de la passerelle ne pouvait que déglutir en découvrant telle équipée de personnages hauts en couleurs à la réputation, au mieux, sulfureuse. Et dire qu'ils étaient un navire de chasseur de pirate....

-Au nom de la Maison Von Razgriz et de sa Grâce la Béati...

Tous les pirates, sauf Chaparov et Ajax, se signèrent... Mevderov, qui ne voulait pas céder à des leurres de l'oppression contre les masses laborieuses, se contenta de le faire avec le plus de discrétion possible.... mais une ferveur non feinte quand même.

-... Je vous souhaite la bienvenue à bord.

Sans attendre, c'est Ajax qui intervint pour prendre les choses en main.

-Salut salut ! Mes amis et moi sommes là pour... voir Lo... La Béati...

Il glissa quelques menues monnaies dans la main de l'émissaire, qui ne l'avait pas tendu et fut surpris du geste, en profita pour lui voler quelques petites choses accrochées à sa ceinture, puis fit signe aux autres de le suivre...

L'émissaire n'avait pas bougé...

C'était qui, lui, déjà ?

Katje, passerelle d'ex cathedra, dans une position peu confortable pour une cérémonie guindée. 

Elle avait regagné son poste comme si elle ne l'avait jamais quitté. Ce qui dans le fond était vrais : elle n'avait même pas pris la peine de changer de bureau, considérant la situation comme si temporaire que ce serait un affront que de récupérer le bureau de La Capitaine. Elle n'envisageait pas l'échec ou plutôt, elle ne l'envisageait plus. Chaque vue du Razgriz Töten Korp lui rappelant son échec, le plus cruel de tous. Elle se tenait là, immobile et au garde à vous au milieu du reste des officiers. Elle avait les petits devant elle, calmes, pour une fois. Elle les plaignait plus qu'autre chose, le protocole de la journée ne leur laisserait que peu de temps pour voir celle qu'ils n'avaient jamais connue. Les connaissant, elle se demandait comment ils n'avaient pas déjà réussit une espièglerie à leur nez et à leur barbe. 

Elle grommelait dans sa barbe, cachant cette attitude peut protocolaire derrière le gorgerin de son armure énergétique. Elle avait grogné lorsque le maître du protocole lui avait indiqué qu'elle devrait la porter. Quelque chose du genre "la dernière fois que j'ai porté cette foutue armure sur la passerelle je me suis retrouvée immobilisée grmmblblblbl". Elle avait cédé. Elle cédait à chaque fois aux nécessités du protocole, la libre marchande y tenait.

Tout se passait "bien" jusque là. Si l'on pouvait considérer que la cérémonie pompeuse, l'attente interminable dans une position peu confortable et les coups d’œils qu'elle jetait, inquiète, sur les deux petits monstres répondaient à une définition de "bien".

Elle arriva, resplendissante, majestueuse. La colonelle esquissa un maigre sourire en se disant qu'envers et contre tout, et quand bien même elle était peut être en train de se libérer elle même, ils l'avaient ramenée. Retrouvée, arrachée aux griffes des méprisables xénos qui croyaient pouvoir retenir une sainte. Son petit instant d'auto congratulation fini, elle revint à plus de sérieux. Nul n'avait pu voir la trace de cet instant sur son visage, mais tout de même. Il n'est pas très professionnel de se laisser aller en pleine cérémonie ! Elle posa les yeux sur les enfants. Elle les plaignait, à devoir rester là alors que celle qu'ils attendaient depuis des années était à quelques pas d'eux ... Alors qu'elle se faisait cette réflexion, perdue dans ses pensées et sa propre enfance, les deux bondirent, s'accrochant aux jambes de Lonallyn et la suppliant. Katje était à deux doigts de grogner et des les ramener à leur place -plus par obligation que par réelle envie - lorsqu'elle remarqua les signes de la Capitaine. Elle lui répondit sur le champ, dans le même langage :

"Autant de temps qu'il vous faudra madame."

Et commença sur le champ à donner des ordre. Elle entendit novus indiquer aux bastille que leur prise de serment était retardée. Elle délégua à Elke l’accueil des pirates, elle même se chargeant de tasser l'emploi du temps sur une période plus courte et d'éponger une partie du travail administratif qui incombait à Lony.

Elke, quelque part dans les ponts d'embarquement, plus tard.


[je fini ça en rentrant]

Markov, Ex Cathedra

Ivan regardait par le hublot, le regard perdu dans l'espace infini. Aussi infini que l'amour qu'il portait à l'Empereur-Dieu et à la plus belle et merveilleuse de ses filles. Il tourna son regard et regarda Katryn, endormi, une couverture recouvrant à peine ses formes parfaites. Seigneur, que ce bonheur terrestre était parfait. 

Et pourtant, quelque chose le contrariait. Même les nombreuses heures qu'il avait passé dans le Nexus après sa conquête, à chasser les derniers Xénos et à sauver les derniers esclaves ne l'avait soulagé d'un poids. Poids qu'il n'expliquait pas. Ses aides, connaissant le révérend-père comme peu de monde, avaient bien vu son regard désormais voilé par les horreurs qu'il avait subi. 

Il s'éloigna de la vue qu'il observait depuis près de deux heures maintenant et se dirigea vers son armure, son marteau de guerre reposant sur un piédestal à côté de l'antique machinerie. Il passa sa main sur les marques de combat, certains vieux de plusieurs millénaires et se demanda si d'autres que lui avaient eu autant de doutes sur leur place dans l'univers.

Passerelle de l'Ex Cathedra, exactement trois heures plus tard.


Il était possible que les tribulations de ces dernières années avaient changé la Libre Marchande. En tout cas, elle était restée ponctuelle, revenant à l'heure prévue  rejoindre ses invités et alliés à l'endroit prévu, après avoir été aperçu à l'extérieur, passant devant les vitraux de verracier de Sa Majesté, entrant par le sas donnant sur le Vide le plus proche, ses deux petits emmitouflés dans une cape chaude derrière elle. Lonallyn, en revanche, après ce petit passage dans l'espace, était visiblement froide, mais n'en souffrait aucunement.
Tout en venant saluer, comme le demander le protocole, les divers dignitaires et pairs présents, elle envoya une masse imposante de documents par vox interne, ayant visiblement consulté une grande partie ds rapports qui lui avaient été envoyés, les ayant consultés, visés et ratifiés si besoin tout en jouant avec ses deux enfants, efficacité oblige.
Elle vint s'installer sur son trône, avec un hochement de tête à l'intention de Novus et Katje, afin de régler les cérémonies protocolaires au plus vie, avant de s'attaquer au plus urgent, à savoir un point stratégique et décisionnel.

Novus

Ce fut l'inquisiteur qui s'approcha alors, dans sa redingote noire sur laquelle était épinglée une sobre rosette en évidence. Il avait profité de ce répit pour se mettre un peu plus à son avantage avec, notamment, une perruque de cour et des bas blancs avec ses richelieus cirées avec effet miroir et boucles rutilantes.

-Votre grâce.

Une révérence appuyée. Certes il était désormais pair de l'Imperium, mais elle était béati.

-C'est avec une grande humilité que je m'avance devant vous afin de présenter la Lady-Lieutenant Carlotta Delicattessa Accastillage Windowshade Macrelmint Abitbolclassiestmanintheworldsdottir de Bastille-Valda, héritière de la Lettre de Marque Bastille, alliée lors de la seconde bataille de Vigil, qui va de ce pas vous présenter ses hommage et prêter serment de vassalité.


La jeune fille à la tignasse rousse coiffée en double tresses verticales de part et d'autre de sa bouille constellée de tâches de rousseurs, s'approcha, et s'inclina doucement.
Toute menue, elle ne devait pas avoir plus de 5 ans... pas beaucoup plus, en tout cas. Un petit singe jouait sagement avec une de ses épaulettes de son uniforme.

Elle fit alors une révérence manquant un tout petit peu d'élégance, mais son grand sourire et un petit je ne sais quoi dans son regard la rendait profondément attachante.

-Mes respects, Béati... Monsieur Novus a dit il faut que je vous dise...

Elle eut un temps d'hésitation, comme essayant de se rappeler une récitation apprise par coeur.

-.... Que la maison Bastille... elle est... euh.... sous... sous votre autorité et qu'on est vos.... mmm... vassals ?... qu'on doit vous obéir et pis aller tapper les vilains qui ont attaqué tantôt... et moi, c'est une idée qui me plait, j'ai dit à Monsieur Novus... même que...

Elle ressourit.

C'était une passation de serment assez inhabituelle, mais c'était plus une formalité qu'une réelle nécessité, vu que le serment avait été enregistré face à Katje... C'était plus une façon d'annoncer la chose à Lonallyn.... et un tout petit peu une occasion de se faire mousser pour Novus, il devait bien se l'admettre.

La petite Bastille aurait elle essayait d'être la plus cérémonieuse possible, l'effet aurait été gâché par les deux jumeaux qui se déchaînaient en grimaces  derrière leur maman, avec les chérubins, pour essayer de la déconcentrer.
Lonallyn accepta le serment malgré tout, avec un petit hochement de tête, avant de faire signe  de regrouper les enfants ensemble, au grand dam des Jumeaux, et un grand sourire de la petite rouquine.
Ignorant la course poursuite qui venait de se lancer, la Libre Marchande se tourna vers son conseil.
"Vos Grâces, messieurs, je vous dispense des récits à hautes voies de ce qui s'est passé ses dernières années pendant ... mes vacances impromptues. J'ai eu le temps de consulter les principaux rapports et de me remettre à jour.
Je ne peux que vous féliciter tous pour vos actions, dignes d'éloges au vu de la situation peu brillante dans laquelle vous étiez prisonniers.
Toutefois, le temps, messieurs, nous manque. L'Expansion et le Calyx sont toujours sous la menace d'une annihilation imminente, et nous n'avons guère progressé... en fait nous avons perdu trois longues années.
Nous ne devons d'aller d'aller de l'avant. 
Pour cela, j'aimerais savoir quels sont les informations dont nous disposons concernant les efforts du Commodore Von Naydiss et de Dame Armengarde. L'un d'entre vous par ailleurs  a t-il eu des échos des actions Sabrehagen ou de Haarlock ? 
Enfin, il nous faut décider de ce que nous allons faire du Nexus. Selon moi, il est hors de question de laisser ce trésor archéotechnologique majeur, qui me semble être un outil idéal pour renforcer notre effort de guerre dans l'Expansion, à l'abandon en cette zone facilement infestable de xeno, surtout après le sang et la sueur que nous avons versé pour le purger. Toute la question est- : pouvons nous le transporter, et si oui, est ce possible par le chemin que vous avez emrpunté par la Toile, ou devons nous nous risquer dans le Warp ? "
Malgré tout ce temps, Lonallyn n'avait pas perdu sa manie a foncer droit au but.

Markov, 

Markov finit par se montrer à la cérémonie et se glissa dans un coin de la pièce, assistant au serment de Novus. Il ne dit mot aux gens autour de lui, agréant simplement à échanger quelques signes de tête par politesse.

Novus


L'inquisiteur avait regardé sa petite "protégée" se planter un peu... beaucoup... sur le serment. Mais dans l'absolu, son jeune âge et sa francheur avait fait que son... échec... s'était transformé en une démonstration encore plus sincère et honnête de loyauté.

L'un dans l'autre...

A la question de la Béati, il fit un pas.

-Votre grâce, j'ai prit la liberté d'étudier la question... rapidement. Il parait, d'après les officiers du Colossus, possible de mener votre prise jusqu'au système de Vigil via l'immaterium, moyennant un gros effort sur les bâtiments de votre flotte. Le passage via la toile.... serait une option plus... rapide. Mais je doute qu'elle ne supporte notre passage et nous n'avons, de toute façon qu'un seul bâtiment capable de voyager ainsi... et je ne sais ce que l'Ambassadrice Firavel penserait de tout ceci.

Il continua, après un petit regard à la fites ambassadrice qu'il restait à présenter à la Béati, formellement.

-Du reste, il est évident que nous ne partirons pas en la laissant ici... si nous ne pouvons l'emmener, j'ai déjà demandé un plan pour la détruire, et qu'elle ne tombe plus entre de viles mains xenos.

Lonallyn se mit à réfléchir, ses deux mains jointes et son menton en appuie dessus.
Il ne me parait peu souhaitable de détruire le Nexus, sauf si nous ne pouvons pas faire autrement. Nous pouvons faire confiance pour nous mener hors de cet endroit dans de bonnes conditions. Si j'en crois ce que m'a indiqué le patriarche Phébus, nous pouvons, à partir d'ici, nous forcer un passage jusqu'à l'une des dernières Stations de Passage de la Gueule, et de la rejoindre directement Footfall. Il nous faudrait pour cela, envrion une trentaine de vaisseaux de ligne pour pouvoir guider la station dans l'Aethyr.
je suis d'avis que cela se tente. Bien entendu, vu les risques encourus dans cette manœuvre, je serais ravie d'entendre toute autre idée, ou els avis des personnes présentes, et savoir qui souhaite se joindre à un tel voyage. je comprendrais ceux d'entre vous qui ne souhaiteraient pas risquer leurs vaisseaux."

Markov s'avança, son regard empreint d'une sourde détermination. 


- Ma Lady, je n'ai pas de vaisseau à risquer, rien que ma vie. Mais comme vous le savez, elle vous appartient, ainsi qu'à notre bien-aimé Empereur. Je serai évidemment des vôtres. 

Il s'inclina et vit Kateryn se placer à ses côtés. 


- Les Filles de l'Empereur seront présentes également, Dame von Razgriz. 

Novus

-Je serais également des vôtres. Je pense que l'Empereur-Dieu est avec nous et nous soutiendra dans notre périple. Après tout, nous venons de soustraire une manifestation de la grandeur de l'Humanité, des griffes des Xenos.

Il hocha la tête et s'inclina respectueusement.

-Votre flotte vassale des Bastille attend vos ordres, Béati.

Ajax


C'est à ce moment que les Pirates firent leur apparition dans la grande salle d'audience où se trouvaient tout ce beau monde. Et on ne pouvait aps dire qu'ils passaient, eux-même, inaperçus. Même sans parler du Grand Acquisiteur et de son sarcophage dreadnought, ils étaient tous, chacun dans leur genre, particulièrement haut en couleur.
Tous, bien entendu, s’agenouillèrent devant la Béati, même Mevderov, prit par l'émotion de l'instant.

... Sauf Ajax qui se contenta d'un petit coup de chapeau.

-Salut...

Le capitaine s'approcha de sa démarche chaloupée et hasardeuse.

-... t'as toujours su organiser de chouettes fêtes....

Il semblait chercher du coin de l'oeil où étaient les alcools...

... et les cacahuètes....

Concernant le protocole, Lonallyn alliait à la fois un goût indéniable pour la pompe et la grandiloquence, et une capacité à ignorer les brèches dudit protocole avec une désinvolture pleine d'élégance.
Elle intercepta donc Ajax à la trajectoire erratique - mais elle le connaissait assez pour savoir où il allait-, pour lui littéralement claquer la bise.
"hum, un recaf pour toi, si tu confond à cette heure ci une réunion de travail et une petite fête..." Alors que le pirate allait attraper un verre de rhum, on lui tendit une tasse de recaf' couvert de crême, à son dépit. Quoique, à l'odeur, il y avait de l'alcool fort la dedans... Elle décocha un petit clin d'oeil à Ajax.
Me fera tu l'honneur de me présenter tes honorés collègues ? Je pense pouvoir les reconnaître avec la liste des pirates recherchées, mais je crains que les descriptifs ne soient pas très élogieux."
Avec son instinct quasi infaillible sur les relations sociales, elle se tourna vers celui que devrait craindre le plus Ajax, à savoir son paternel. C'était logique : outre une potentielle envie de titiller le pauvre pirate légendaire, vue la petite lueur dans ses yeux, le Seigneur Pirate Ordann était le Prince Pirate attitré de ce coin de l'espace, et de fait le Premier parmi ces pairs nominativement.
Seigneur Capitaine Ordann, je présume ? C'est un honneur de faire votre connaissance.Votre fils m'a tellement parlé de vous... 

Ajax


Le capitaine prit donc le recaf avec une grimace et le vida d'un trait, fit la grimace, puis sembla avoir, en plus, présumé de la température du recaf et fut incapable de répondre à Lonallyn quand elle lui demanda de présenter les Seigneurs pirates.

Heureusement, le Capitaine Gunn était pleinement en mesure de prendre les choses en main. Il fit une profonde révérence, dévoilant finalement, le même genre de tenue que celle de son fils, le même genre de maquillage, en peut-être un peu plus discret quand même, et le même genre de tatouages sur le dos de ses mains.
Il était clairement, d'ailleurs, également à l'origine de son attitude désinvolte et nonchalante, quoi que là encore, son fils ait poussé la chose jusqu'à son paroxysme.
-Capitaine Gunn' Ordann, pour vous servir, Béati.
Il afficha un léger sourire décontracté.
-Et permettez moi de vous présenter mes camarades membres du Conseil. Pour commencer par le doyen d'entre nous... Le Grand Acquisiteur Chaparov-LXVI, figure du culte de Mars.. d'une loge... nous dirons.... différente.
La lourde silhouette du Magos enchassé dans le sarcophage dreadnouht activa ses systèmes vox Caster. Puis il passa en full Techna Linguis, vu que ses bandes de données "infaillibles" indiquaient qu'elle savait parler cette langue.
-///Affirmation protocolaire : Salutation être non-carbonnée à... estimation... 95%, perfection, infaillible, Lonallyn Victrix IV Anastasia Von Razgriz, Béati, Capitaine. Puisse l'esprit de tes rouages et ton génératorium interne ne soit jamais surchauffé.///
Puis il se lança dans une litanie de bénédiction ancienne, et Lonallyn ne put manquer là de très anciennes traditions et des niveaux de données et d'encryptage propres à de TRES hauts membres du clergé de Mars.
Certaines émissions de données avaient même l'accent martien.

Gunn fit la grimace, comme toutes les personnes présentes et dotées de simples systèmes auditifs humains.
-Je crois que vous connaissez déjà le Tyran du vide, mon cher camarade Hellman crocs-d'acier.
Le colosse donna une bourrade amicale à son vieil ami, ce qui manqua de le tuer sur le coup, puis fit pareil à Lon... ce qui manqua de lui fouler le poignet, elle était... costaude, la petite.
-OUCH.... EN TOUT CAS, BEATI, JE SUIS BIEN CONTENT DE VOUS VOIR EN UN SEUL MORCEAU... SI ON PEUT DIRE... LA DERNIERE FOIS, NOUS N'AVONS PAS EUT LA CHANCE D'ETRE OFFICIELLEMENT PRESENTES....

Il sourit, cherchant, lui aussi la boisson et la nourriture.... non parce qu'il avait faim et soif, là maintenant.
Se massant l'épaule, Gunn se redressa.
-Je me permet de vous présenter le Camarade Capitaine-Président Mevderov, du Croiseur le Collectif. Lui et sa flotte sont à juste titre impressionnants dans leur efficacité et leur compétence.
Mevderov hocha doucement la tête.
-C'est... un genrre de grrand honneurr, Béati... de vous êtrre prrésenté... Je... dois dirre que même si.... comment dirre.... nous ne sommes pas vrraiment d'accorrd surr cerrtaine choses.... nous le somme sur bien assez...
Il était mal à l'aise, devoir ainsi fraterniser avec un évident membre de la conspiration des élites oppressant les masses laborieuses, sourdes aux justes revendications syndicales et égalitaires que lui prônait.
... Mais elle était aussi Béati, reconnue, sans nul doute possible... alors bon, honnêtement, hein...
-Enfin, je me permet de vous présenter le dernier mais non des moindres de mes camarades... qui, je n'en doute point, ne vous est pas inconnu... Le Prince-Pirate Amédée Henri-Pierre Joseph de Carvalle-Santerh de Lacourt-Jambarre, Capitaine du Fieffé fripon, Que l'on dit jamais défait au combat !

Le hautain personnage, portant toujours le noir et d'extravagants vêtements, et des perruques poudrées s'inclina profondément, faisant un parfait baise-main.
Son Haut-Gothique avait des accents de haute noblesse, d'éducation sans faille, originaire, sans doute, du Segmentum solar, grande famille, grande puissance, grande richesse...
-Je dois dire, Béati, que c'est le plus grand des honneurs pour moi de vous êtes présentés céant. J'ai été récemment entretenu de vos exploits... même si au nom de mes... comment le dire élégamment... mes camarade de jeu préférés ?
Sa légende, sans doute non usurpée, le tenait pour être un des plus dangereux de toute la bande, son bâtiment ayant un tableau de chasse plus impressionnant que celui d'Ex Cathedra... de peu, encore...
-... Et vous assure que c'est en tant que connaisseur que je vous assure de mon admiration la plus élogieuse...

Nouvelle révérence impeccable.

Lonallyn salua avec la même nonchalance naturelle le terrible pirate à la réputation impressionnante, sans doute dans le but de désamorcer un peu l'énormité de la chose, la rencontre entre une chasseuse de pirate réputée et des corsaires les plus féroces du Segmentum...
Puis, elle activa également son module Techna Linguis, afin de répondre au Magos en Dreadnought. Son flux binaire était plus agréable pour les non augmentés, avec des accents martiens également, mais là, plus un acquis lié à l'apprentissage que natif.
Elle ne broncha pas à la tentative de bourrade d'Hellman.
"Je m'en souviens, Capitaine, et j'apprécie que les circonstances oient bien meilleures ce coup ci. Je vous en prie, servez vous, je vous recommande de tester notre Warrantmister, je pense que vous apprécierez notre production locale." Elle le laissa filer, non sans lui avoir donné une tape dans le dos à son tour, qui le fit presque trébuché, avant de le faire éclater d'un rire tonitruant, déclenchant ainsi un cyclone de force 3.
Elle se montra charmante avec le Capitaine Président, sentant sa gène, sans compter que si il entame un de ses nombreux speechs sur le sort du lumpen-proletariat, il découvrira avec plaisir que l'exploitation des masses est plutôt bon enfant, voir limite socialiste à bord, selon les critères standards. Et qu'elle est du genre féroce pour s'assurer du bien être de SES gens.
Le légendaire capitaine du Fieffé Fripon éveilla son attention : après tout, être capable de faire tourner en bourrique le non moins légendaire Seigneur Amiral Ravensburg ne pouvait que rendre Lonallyn curieuse. aussi, parlèrent ils boutique un long moment, concernant manoeuvres, astuces et autres approches du combat spatiale...

Markov

Puisque la Lady-Capitaine n'avait eu guère de considération pour le Révérend-père et la Soeur de bataille et était occupée avec la Confrérie, le couple s'éclipsa et retourna à la cathédrale. Cela faisait bien longtemps que le padre du bord n'avait eu de temps à consacrer à son personnel. 

Il organisa donc une rencontre avec les représentants de l'Empereur-Dieu du vaisseau afin de faire un point sur la situation dans les différents secteurs du vaisseau. 

Après sa longue absence, il devait s'occuper de la santé spirituelle de ses ouailles et devait s'assurer que Sa parole était bien véhiculée au sein de l'Ex Cathedra. 

Une fois ceci fait, Markov avait bien l'intention de retourner sur le Nexus et de faire quelques recherches personnelles.

Une paire de chérubins vinrent voleter devant Markov et la Sororitas alors qu'ils étaient en chemin pour la Cathédrale. L'un d'eux tenait une plume et un parchemin, et se mit à écrire devant le Révérend Père... qui pouvait reconnaître là l'écriture de la Libre Marchande. sans doute dictait elle en subvocal a son chérubin pendant que la réception battait son plein.
Cher markov, j'espère que votre cheville va mieux et que vous vous remettiez bien de ce sinistre séjour dans les Geôles Eldars Noirs. Je suis désolé de ne pas voir pu répondre tantôt à votre touchant exemple : je n'ai besoin de nul autre preuve de votre loyauté que les années que nous avons passé ensemble, dans la défaite comme dans la gloire. 
Une fois le point achevé avec nos alliés et invités et notre destination planifiée, j'aimerais passer du temps avec vous. Après tout ces changements, j'éprouve le plus grand besoin de conseils spirituels, et vous êtes le plus à même à m'aider.
En outre, je désire m'enquérir du sort de la petite Wyrd que vous avez pris sous votre aile sur le Nexus. Comment se porte-t-elle ? Avez vous pu tester son degré de corruption, afin de voire si il est encore possible de la Sanctionner ? Je pense que nous ne pouvons pas en l'état l'envoyer dans un Vaisseau Noir, et je pressens que vous n'en avez guère l'avis. 
Toutefois, pour son bien être, le salut de son âme et de toute les personnes à son bord, il est impératif qu'elle maîtrise son don. N'hésitrez pas à me contacter à ce sujet ou à faire appel à maître babur ou aux Primigenes pour cela.

Cordialement.

Lonallyn Victrix IV Anastasia Von Razgriz

Markov eut un petit sourire en voyant la lettre de Lonallyn et savait à quel point tout ce protocole devait l'ennuyer. 

Il fit mander l'un de ses acolytes et lui remit le message suivant pour la Lady Capitaine. Celui-ci lui fit parvenir discrètement pendant tout le manège protocolaire.

Chère Lonallyn, 


Je vous assure que nulle offense n'en a été prise, nous savons bien que le protocole a ses usages et il ne nous convenait guère de vous gêner pendant vos négociations. 


Je vous remercie de vous inquiéter de ma santé et sachez que ma chair est belle et bien guérie. Mon âme a encore besoin de quelque repos afin de chasser les horreurs Xéno dont nous avons été témoins. J'éprouve encore la plus grande douleur pour le destin de tous ces pauvres hères que nous n'avons pu sauver durant nos aventures. 


Quant à la petite Neija, Kateryn et moi-même nous occupons de nous assurer de sa santé mentale ainsi que de chasser toute trace de corruption que l'utilisation non sanctionnée de ses pouvoirs pourrait avoir générée. Nous sommes rassurés de ce côté-là et pensons qu'elle sera à même d'être éduquée dans le respect de Sa sainte Parole. Nous prendrons évidemment toute l'assistance nécessaire dans cette tâche.


Je vous attendrai dans Sa Sainte Cathédrale afin de procéder à votre confession et pour répondre à toutes vos attentes spirituelles. 


Cordialement, 
Ivan Markov

Citation :

La réunion se prolongea pendant des heures pour les cérémonies d'usages et les échanges de mondanités, mais nul ne contesta la folle décision de tenter d'emmener le Nexus dans l'Aethyr.
Il fallut plus d'une semaine pour arnacher la station solidement, et l'ensemble des vaisseaux présents , incluant sa Majesté, pour participer à la manœuvre. L’estimation initiale de 30 vaisseaux était en effet bien trop faible pour couvrir l'ensemble du Nexus d'un champ imperméable de champs de Geller, et avec assez de redondance pour faire face à des courants tumultueux.... Sans compter tout simplement la masse dantesque du planétoïde lui même à manipuler et diriger.
Les canaux vox de l'Ex Cathédra était saturée de communications entre les différentes spires de Navigation, pour chercher à coordonner l'effort surhumain qui allait être tenté sous peu.Alors que la date prévue du départ approchait, de plus en plus se demandait : est ce que cette folie allait malgré tout réussir ?

OOC a écrit:

A vous de voir ce que vous faite pour aider ou à coté en attendant, sans infos de votre part, je passerais au saut :p

Ajax

Ajax était retourné sur le Wolf pour participer à la manoeuvre du mieux de ses capacités. Il avait eut une longue conversation avec Alma et Gibbs pour trouver un moyen de s'organiser pour que tout se fasse comme il fallait.
Galki était aux pieds de son maître, rongeant un os qui semblait avoir été, un temps, partie intégrante d'un corps d'eldars noirs.

Une fois tout organisé, il avait rejoint ses quartiers pour un peu de repos pendant que tout était mis en place, puis direction la passerelle avec des vêtements propres... étrangement sa tenue d'apparat de quand il était avec l'Ex Cathedra... à peine amélioré pour coller un peu plus avec son nouveau statut de Capitaine d'un Croiseur de combat pirate.

Vu sa masse, le Wolf faisait bien entendu partie du gros des "remorqueurs".... et 'Jax tiendrait lui-même la barre.


Novus

Le capitaine du Colossus avait prit connaissance des consignes et données de vol, l'Inquisiteur ayant participé à l'organisation de tout ça... de loin, cela dit, ses connaissances se limitant à la Tactica imperialis.

Et c'est ainsi que Novus se tenait sur la passerelle, non loin du trône de commandement, mais suffisamment loin pour ne pas court-circuiter son autorité. Place aux professionnels, là.

A ses côtés, son second et nouvel interrogateur, et ami, observait la scène avec son regard d'analyste Verispex.

-... Tu te rend compte que c'est de la folie... il faudrait plus de vaisseaux que tout ce qui est ici ne serait-ce que pour donner l'impulsion de départ.

-Non, je ne me rends pas compte... je n'en ai même aucune idée.... mais ce que je sais c'est que nous avons une béati à nos côtés et qu'Il nous observe depuis Terra.... de CA, j'en suis certain.

-... Faut toujours que tu ais le dernier mot, pas vrai ?

-Mais non, allons.