BEATI MARTYRVM, QVONIAM IPSORVM EST REGNVM CAELORVM.

Citation :

"Bien entendu, nous venons avec vous." fit Lady Sun Lee.
"On ne va pas rester à se morfondre ici à vous attendre sous la pluie alors que vous allez décidez de notre fortune avec les Eldars non ?" fit Blitz avec un grand sourire.
"Du sort de Calixis et de l'Expansion, Jeremiah..." corrigea Charlabelle.
"Bien entendu. Mais si on peut y gagner autre chose que des escadrilles d'emmerdes, des tombereaux de sueurs et des cicatrices au mètre carré, soyons francs, hein, personne ici dira non.
Lony, c'est pas une histoire de confiance, je sais parfaitement que tu essayeras de pas trop m'entuber. Les Eldars, par contre...."

Malakaï

"Bien entendu, il y a des règles à respecter lorsque l'on se trouve confronté aux Eldars. mais là, de ce que j'imagine, ils s'adresseront à vous directement, ils ne prendront guère la peine de s'intéresser à nous. Ils nous considèrent comme des enfants, alors les règles d'étiquette passeront au second plan. Evitons juste d'arriver les armes sorties et usant de bravades inconsidérées."

Il ne put à ce moment là manquer de jeter un regard vers Blitz.

"Je ne sais même pas si nous serons à même de participer à la conversation mais je serai prêt à traduire certains concepts si cela s'avère nécessaire.
Les prendre de haut serait une mauvaise idée, gardez cela à l'esprit mais ne vous laissez pas impressionner. Quoique pour cela, je n'ai pas trop de craintes."

Markov

Le Révérend-père accueillit la nouvelle de sa présence dans l'expédition avec un sentiment partagé. Il irait partout où Lonallyn irait, ne voulant en rien manquer tout ce qui toucherait à son destin mais il ignorait comment il réagirait face aux Xénos.
Il se prépara, tentant de convaincre Kateryn qu'elle devait rester en arrière avec les Soeurs et être prête à venir à leur secours si cela s'avérait nécessaire.

Une fois le briefing terminé, il rejoignit une tente pour manger un peu et prendre une ou deux minutes de repos. Puis il se releva pour rejoindre les autres.

Elodia et Virgilio, prêts, se rejoignirent.

Katje ne répondit que par un grognement affirmatif au briefing. Ne pas arriver les armes levées n'impliquait pas d'arriver sans armes, loin de là. Elle passa son temps avant l'expédition entre vérifier ses armes et vérifier le travail des Lebensguards. Qu'ils aient atteint un niveau de compétence plus que satisfaisant n'impliquait en rien qu'elle ne soit plus sur leur dos. A peine moins dûrement, en laissant passer de temps en temps une félicitation discrète, mais sur leur dos quand même.

Lonallyn s'était isolée dans une tente, pour se changer, et effectuer des abblutions rapides. Elle se trouvait devant un dilemme :
soit prendre immédiatement sa tenue d'apparat, au risque de se salir en route ; soit prendre une tenue de voyage, en prenant le risque de ne pas avoir le temps de se changer avant d'arriver.
Elle opta pour une troisième solution.
La Libre Marchande emergea de sa tente, en grand uniforme, sans armure, gardant toutefois ses armes à ses côtés ; mais elle lévitait au dessus du sol, employant sa ceinture anti-grav à cet effet. Ses chérubins tenaient des parapluies au dessus d'elle, afin qu'elle ne soit pas détrempée.
Les pauvres chérubins étaient de même bien encombrés : ils portaient l'armure de Lonallyn sur leur dos, en cas d'urgence.
"Je suis désolée de ne pas pouvoir protéger tout le monde de la pluie... Je présumes que personne ici n'aurait un howdah dans ses bagages ? Je peux porter une personne hors de la pluie toutefois. Honorée Matriarche ?"

Honoria s'inclina avant de répondre :

- Il convient de détacher votre personne de la mienne, ainsi que de celles de tous les individus du convoi.
Je préfère dès lors que vous soyez seule en hauteur pour les tractations à venir.

Citation :

(musique conseillée)

Une fois les ultimes préparatifs achevés, votre petite groupe s'engagea dans la brume, de nouveau entre les gigantesques tours du temple, perdant de vue dans l'épais linceul le camp de base et ses batteries rassurantes.
Guidés par la Matriarche, qui constatait que la brume et les flux aethyriques étaient bien plus dense encore que la première fois, votre progression fut ralentie. On vous mettait à l'épreuve, et tous, même ceux sans le Don du Troisième Oeil, ou la malédiction du Psyker, pouviaient ressentir que l'on vous observait, que l'on vous jugeait, avec une indifférence distillée de la morgue la plus pure.
Et il faut l'avouer, au milieu de ce maelström fluctuant, cette tempête déroutante d'illusions, même Honoria se serait perdue...
Si elle n'avait pas un repère fixe juste à côté d'elle. Au sein de cette brume psychique, Lonallyn luisait telle un phare, baignée de la Lumière de l'Astronomican, une balise qui éclairait les ténèbres mordorées et permettait à la Matriarche Primigenes de ne pas se laisser engluer dans les toiles Xenos.
Au bout de deux longues heures, tout cessa soudain, sur une dernière note d'exaspération, vous rendant du même coup les canaux vox avec vos troupes inquiètes, à cinq kilomètres de là. La brume se dissolva prestement, et vous vîtes de nouveau le ciel orageux de la tumultueuse planète.
Vous vous trouvâtes au pied d'une tour, plus massive que les autres, d'une taille semblable aux spires qui s'élançaient au sommet de Sa Majestée, mais tout en rondeurs organiques, évoquant la tige d'une plante stylisée.
Elle était entièrement lisse, à l'exception d'une ouverture qui se révéla devant vous, par une porte coulissante où aurait pu défiler sans gène une Legio Titanicus.

L'air a l'intérieur était sec, chaud ; il était agréable enfin de ne plus subir la pluie omniprésente de Quppa Psi 12. Devant vous se trouvait un hall aux murs doux, à l'architecture courbée agréable à l'oeil, sans aucun luminaire visible, et pourtant, parfaitement éclairé.
Un parfum étrange flottait dans l'air : un parfum agréable mais aux accents exotiques, de fleurs qui vous étaient inconnus, en des harmoniques que vous saviez vos sens incapables de profiter à leur juste valeur. La pluie qui tambourinait sur les parois formaient des echos enchanteurs dans toute la structure, très légers, un avant gout de la musique des sphères.
Une fois rentrée, la porte se referma sur vous sans un bruit.
Selon ce que voyait Honoria, il vous fallait grimper sur l'une des rampes, pour rejoindre le sommet...

Progresser ainsi en étant surveillé n'était pas tellement de nature à plaire au Magistrat qui serrait les mâchoires et sa main sur la crosse de Maverick.
Et l'entrée dans la tour eldar ne fit rien pour le calmer.

Il suivait le mouvement, se positionnant de façon à pouvoir agir au mieux en cas d'intrusion, ce qui restait une éventualité. Comment avoir confiance en la parole d'un peuple qui venait, à nouveau, de les "tester" en dépit même de leurs paroles et de leur assurance qu'il leur suffirait de revenir les voir en marchant tout droit !

Pourvu que tout se finisse vite, qu'ils puissent quitter ce monde, en ayant accomplis leur mission de préférence !

Albus avança avec la petite troupe, dans l'étouffant brouillard, sans mot dire.

C'était pour le moins invisible à l'oeil nu, mais l'assassin avait les sens exacerbé. Tous ses sens étaient affinés par son entraînement et il n'en est pas un qu'il n'utilisa à son plein potentiel en dehors de la vue.
Il pouvait entendre le coeur de Katje battre son armure, il pouvait distinguer la fragrance de la Matriarche de l'odeur de sueur dans le nuque d'un de ses nébuleux. Il ressentait les changements de chaleur subtils tout comme le vent lui permettait de construire mentalement l'architecture véritable de l'endroit qu'ils arpentaient.

L'exercice avait tendu l'assassin qui était devenu une véritable lame de rasoir. Cela aussi n'était pas visible, mais la structure qui soutenait sa masse musculaire chauffait à bloc les membres de Sybilla tout en tâchant d'extraire le plus d'acide possible. Un seul prétexte, et il tirerait sa lame plus vite que n'importe qui. Un seul prétexte et il abattrait le téméraire qui oserait franchir la barrière qu'il venait de lever.

Sa tension baissa à peine tendit qu'il pénétrait le sanctuaire Eldar.
Il préférait la pluie à l'air vicié et faussement chaleureux qui régnait ici. Il préférait le brouillard et la jungle aux murs qui le retenaient désormais.

Son pouce frottait doucement son index, un tic léger qu'il manifestait lorsque la tension s'emparait de lui

Honoria ne précéda pas la Lady Capitaine et lui indiqua la marche à suivre au sein du palais Eldar.

La démonstration des Eldars n'avait pas été à son goût et tout comme Novus, elle avait assimilé le petit manège des Xenos à de la provocation.

Elle ne manifesta pourtant pas de signe de colère et pondéra son irritation en tâchant de mémoriser son ressenti et l'image de Lonallyn devenue Astronomican.

Elle suivait le chemin définit par l'Empereur. Elle changeait...Elle devenait ou redevenait ce qu'Il attendait d'elle.

Une fois à l'intérieur, Lonallyn resta à vingt centimètres au dessus du sol, fit signe d'une halte.
"Profitons d'être à l'abri, pour faire un brin de toilette, et d'évacuer le maximum de boue."
Elle fit signe à ses chérubins de faire écran avec leurs parapluies, pour protéger l'intimité de ses dames, si elles avaient besoin d'être à l'abri des regards... De même pour ces messieurs, accessoirement.
"Honorée Matriarche, vont-ils retenter de nous perdre dans un labyrinthe à votre avis ? Quelle est notre prochaine direction ?"
La jeune femme semblait fort pensive, en dépit des sujets frivoles qu'elle abordait à présent, en une tentative un peu vaine de montrer un peu d'humour, bien qu'elle ne semblait pas rire du tout. Elle n'avait pipée mot tout du long autrement; si on l'observe, elle semble réciter silencieusement ce qui ne peut être que des cantiques ou de ferventes prières.

Novus se contenta de s'éponger le visage et le catogan pour avoir l'air un peu plus présentable. Mais pour le reste, les eldars ne méritaient pas qu'il ne s’apprête plus que cela.

Et puis, ne leur avait-on pas reprocher leur arrogance et leur vanité, ou un truc du genre ?

Si, à ce moment, Novus avait eut un horologium de poche, il était fort probable qu'il passe son temps à le regarder.

Katje, une fois rentrée, fit signe à aleksia de faire le tour de la salle dans laquelles ils se trouvaient pour reconaitre les lieux. Elle cherchait si il était possible de les déceler les différentes sorties de la pièce. Elle fit son possible pour ne pas paraitre "trop" hostile, mais ne prit même pas le temps de décrassser son armure. Les plaques usées de la carapacé finiraient par laisser tomber la boue et l'eau au fur et à mesure de ses déplacements, et elle estimait avoir mieux à faire que de s'occuper de sa tenue.

La Matriarche désigna la batterie d'escaliers qui se dressaient devant eux.

- Ils vous attendent plus haut, selon toute vraisemblance, votre grâce.

Un nébuleux frottaient doucement les cheveux d'Honoria pour en les sécher tandis qu'un autre tentait péniblement de la réchauffer par le biais d'un petit appareil de chauffage qu'il maintenait à proximité de sa Maîtresse.

- Ne les faisons pas attendre plus qu'il ne faut. Il me semble qu'ils ont eu le temps de contempler notre petite équipe prendre la pluie...

Aleksia poussa un soupir de soulagement en entrant. Enfin au sec, et non loin de ces fichus zoneilles ! Cela signifiait deux choses : soit qu'on allait enfin quitter ce monde avec ce qu'il fallait, soit qu'on allait casser du Xenos. Deux choses que la Vostroyenne attendait aussi bien l'une que l'autre...
En plus, on dirait que Lony a repris du poil de la bête, ce qui était très bon signe, l'Empereur Dieu soit loué.

L'Artilleuse Primari acquescia, et les PM aux poings, s'avança dans la salle, les yeux grands ouverts.
"Vous me laisserez le temps de sécher correctement mes cheveux, j'espères ? " murmura-t-elle sur la vox.

Malakaï retira le lourd manteau qui l'avait protégé de la pluie et s’épousseta un peu. Il vérifia que ses armes étaient à portée de mains mais pas ostensiblement exposées et qu'il avait l'airprésentable.

Il attendit ensuite que ces dames se changent puis vint prendre place près de Lonallyn et de la Matriarche.

"N'oubliez pas, ils vous testeront certainement, toutes les deux. N'hésitez pas à faire appel à moi si vous en avez besoin dans les tractations."

il vint se placer ensuite dans le groupe, l’œil aux aguets.

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Capitaine Malakaï Zacharia von Naydiss, Commandant du vaisseau Himmelreich, Corsaire des von Razgriz
Je ne demande pas votre reddition, je la constate.

Pater Ivan Markov, Primo-Confesseur d'Ex Cathedra
Où ai-je encore foutu mon lance-flammes?

Citation :

(bande son conseillée)

Le hall qu'arpentait Aleksia était immense, ses bottes levant un écho alors qu'elle arpentait le sol en moelle spectrale, d'un magnifique vert émeraude. Elle pouvait subodorer, à la forme des arches qui soutenaient les parois, qu'il existait des portes similaires à celle qu'ils venaient d'emprunter, mais nul mécanisme d'ouverture, ou même de fente de jonction, n'étaient visibles sur les parois d'un blanc cassé aux reflets irisés.
Au pied de chaque arche, se trouvait une statue d'un guerrier eldar, similaire à celle que vous trouvâtes tantôt dans la jungle marécageuse. Aucun signe de vie.

Une fois la patrouille de la Vostroyenne achevée, la route put être reprise, en grimpant une des rampes en pente douce qui entourait, en colimaçon, le bord de la structure. D'après ce que percevait la Matriarche, on vous attendait au sommet.

Le bâtiment avait la solennité et le calme d'un tombeau, qui évoquait à la Lady Capitaine et au Capitaine Corsaire la même atmosphère que le Rune Caster à bord de l'Himmelreich. Quelle fonction avait cette tour, c'était dur à dire : tout était dépouillé, minimaliste, sans aucune machinerie apparente. De nombreuses salles étaient vides ; d'autres disposaient de niches où veillaient des Gardes fantômes ; et parfois, vous perceviez des piliers ou des glyphes eldars clignotaient sans bruit. En passant à côté de gemmes qui rompaient la monotonie des murs lisses et unis, vous surprîtes, parfois, chacun d'entre vous, comme des chuchotis, des murmures infimes aux limites de l'audible, que même ceux d'entre vous parlant l'Eldar ne pûtes traduire.

L'ascension fut sans histoire, longue et monotone, mais sans guère être fatigante. D'après vos estimations, vous deviez être à plus de six cent mètres de hauteur.
Et soudain, devant vous, se trouvait une salle triangulaire, avec une table de même forme. Et on vous y attendait.
On y trouvait là trois groupes d'Eldars distincts. Le premier portaient tous des robes noirs et oranges, couvertes de runes stylisées et de larges gemmes, et des armures de moelle spectrale de même couleur. Vous pouvez compter une dizaine d'éclaireurs comme celui que vous avez rencontré précédemment, celui ci étant présent.
Les autres avaient les visages masqués par leurs masques étranges et sévères, portant épées et pistolets shurikens, entourant ce qui ne pouvait être que leur chef. A certains signes qui ne trompaient pas, Malakaï reconnu là des archontes.
Ils entouraient un eldar plus grand que les autres, portant un imposant casque à cimier, et plus de gemmes que les autres, tenant une lance menaçante. Un grand Prophète, qui se tenait coi.

Spoiler:

Le deuxième groupe, tout aussi nombreux, portait du noir et du blanc, avec des tenues moulantes brillantes, de multiples tatouages, des piercings, et des chevelures exubérantes en crête fort longues. Des corsaires eldars, qui ne pouvaient être que les Twillight Swords.
Leur chef, Caeluthin Baharrudor, était déjà assis à sa place, au centre d'un des cotés, avec six places vides autour de lui.

Spoiler:

Le dernier groupe, enfin, était le moins nombreux. Ils n'étaient que dix, mais ils semblaient bien plus nombreux : leurs vêtements bariolés aux couleurs vives, en carreaux, en rayures, à pois, qui ne cessaient jamais de changer et de chatoyer, ainsi que leurs masques élaborés, leur faisaient occuper toute la place. Pour le Capitaine Von Naydiss, ils étaient facilement reconnaissables, bien que ce fusse la première fois qu'il en rencontre : Des Arlequins.

Quand à la situation, il pouvait reconnaitre une table de pourparlers. Le protocole autour était simple : les sept personnes de plus haut rangs s'asseyent, avec les plus importants au milieu, les autres restant debout derrière eux.

Le Corsaire regarda d'un oeil à la fois amusé mais toutefois curieux le déploiement de forces des Eldars. On peut dire qu'ils n'avaient pas fait les choses à moitié! Il songea à faire comprendre à Lonallyn que la présence de tant de personnalités de haut rang était exceptionnelle mais se doutait que cela ne lui avait certainement pas échappé.

Il fit un léger signe de tête au Prince Barrahudor puis indiqua la place centrale à Lonallyn. Il fit signe à la Matriarche de s'assoir à la droite de la Lady-Capitaine et montra les autres places aux autres Libre-Marchands, lui-même s'asseyant à la gauche de Lonallyn.

Il demanda au reste de la troupe de prendre place derrière eux et une fois les règles protocolaires satisfaites selon lui, il glissa à la Lady-Capitaine:
"Laissez les entamer la conversation."
_________________
Capitaine Malakaï Zacharia von Naydiss, Commandant du vaisseau Himmelreich, Corsaire des von Razgriz
Je ne demande pas votre reddition, je la constate.

Pater Ivan Markov, Primo-Confesseur d'Ex Cathedra
Où ai-je encore foutu mon lance-flammes?

Novus se contenta d'observer, dans un premier temps les élans présents. Une fois encore, ils n'étaient pas a proprement parlé dans sa zone de confort, et il détestait prodigieusement ne pas etre en mesure d'apporter une aide efficace et pertinente.

Il avait de vagues souvenirs, cependant, concernant des histoires sur les énigmatiques harlequins. Des êtres encore plus changeants que le commun des eldars..... mais aussi, et ça c'était bon pour la libre-marchande, si leur ire était généralement fatale, même pour certains eldars, certains racontaient qu'ils étaient egalement les plus enclins à aider.... même si leurs raisons étaient nébuleuses.
Restait à savoir si on pouvait se fier à ces racontards.

Suivant les conseils de Malakaï, Lonallyn lui hocha imperceptiblement la tête en signe d'acquesciescement. Elle restait hiératique, un masque pour celer son inquiétude ; il faut bien l'avouer, elle n'y connaissait pas grand chose en Eldar, mis à part un descriptif sommaire de leurs vaisseaux et de leurs méthodes de combat. Et les enjeux étaient vitaux...
Elle s'installa à la place centrale, bien droite, observant attentivement les Xenos qui lui faisaient face : le moindre détail de tenue, le moindre geste pouvait avoir une signification, être un signe qui la guiderait vers les bons choix lors de la discussion à venir.
Un fin sourire apparut sur ses lèvres... Après tout, c'était son terrain de chasse de prédilection.

La Matriarche prit place à la droite de la Lady Capitaine.
Contrairement à cette dernière, elle arborait une mine austère pour ne pas dire renfermée.

Elle n'avait pas prit la peine de saluer les Eldars d'une quelconque manière. Les deux groupes étaient au-delà de ces considérations.

Elle fixait imperceptiblement le grand prophète à travers l'Oeil Véritable...

Albus se tenait en retrait. Assez loi pour permettre à Katje et Novus qui trouvaient une place symbolique, quoique singulière pour ce dernier, dans la hiérarchie du navire puissent faire valoir l'existence la norme sur Ex Cathedra.

Mais certainement pas assez loin pour ne pas parvenir jusqu'à la gorge des Eldars le temps d'un souffle.
Il observait ces derniers avec une gourmandise mal contenue. Chaque mouvement, chaque battement de coeur, chaque interstice de leurs armures, l'éclat de leurs lames...
Il apprenait un peu plus de cette race à chaque seconde, et il adorait ça.

Graciles, agiles, naturellement rapides et fins.

L'assassin tombait amoureux de cette race Xenos. Les orks étaient idiots, et les réduire à néant consistant la plupart du temps à se montrer plus vif qu'eux, ce qui n'avait rien d'un exploit. Les Strixys ne valaient rien. Les membres du Syndicat manquaient singulièrement de charme. Tuer un membre de ces races ne signifiait rien. Deux autres prendraient sa place, et le monde continuerait à tourner.

Mais en plus d'etre des adversaires potentiellement valeureux, leur mélancolie naturelle en disait long sur l'attachement qu'ils nourrissaient les uns pour les autres. Et cela ...Cela donnait du sens à sa Geste.

Albus adora presque immédiatement les Eldars. Les mots d'écrits vénérables lui vinrent en tête, il s'agissait d'un texte ancien lié à une mélodie légère à la flûte.

"Lorsque le Dieu en devenir demanda à Ananda, son disciple, qui venait de s'éprendre d'une jeune femme, à quel point il l'aimait, ce dernier lui répondit :
J'accepterais d’être un pont de pierre, de subir durant 500 ans le vent soufflant, le soleil ardent et la pluie battante, dans l'attente qu'elle me traverse."

Sybilla se frotta le pouce et l'index, il espérait tellement un faux pas...

Citation :

Sous les yeux d'Honoria, se trouvait deux astres et un trou noir. Devant elle, une puissante Psyker , qu'elle pouvait reconnaitre comme la présence qui avait cherchée à la désorienter auparavant. Un être ayant vécu des millénaires, aux immenses pouvoirs, qui rayonnait de pouvoir maîtrisé, et arpentait avec aise la toile des futurs potentiels et choisissait ses fils avec soin... Et pourtant, qui semblait contrariée.
Contrariée par l'aura éclatante, presque aveuglante, qui venait de sa Gauche, d'un être, qui par Sa Grâce divine, était la lame qui allait trancher de multiples nœuds gordiens.
Mais à la droite de la Navis, il y avait un gouffre qui la faisait souffrir, une douleur vive qui évoquait chez elle un écho du passé, réveillant son deuil à peine cicatrisé.
Parmi les Eldars aux vêtements colorés, un peu à l'écart, se trouvait un doté d'une lame gigantesque, et d'un masque grimaçant, mi-homme, mi-femme, à la silhouette androgyne. Sous l'oeil véritable d'Honoria, cette chose révélait toute l'horreur de sa nature : cet Eldar avait vu son âme promis au sacrifice auprès de Slaanesh en un rituel impie, une offrande parallèle à celle qu'avait subi son bien aimé frère Vincens.

La Grande Prophète ota son casque, révela une coupe sévère aux cheveux noirs, et des longs yeux en amande d'un noir aux reflets poupres. Son visage était altier, d'une beauté surnaturelle et pourtant, qui vous troublait, car clairement non humain.
Et son visage était dur.
"Je suis la Prophètesse Serrenon, du vaisseau monde Kaelor. Et ce que je vois... me désole." fit elle d'une voix profonde, mélodieuse, et pourtant froide et tranchante.
Je ne vous porte pas dans mon coeur, Mong-keighs. Votre prétention n'a d'égale que votre ignorance des voies de cette galaxie. Ô combien j'aurais aimé, qu'une fois encore, vous vous soyez simplement laissés emporter par votre ambition et votre avidité.
Mais vous disiez vrai.
Sachez, Mong-keighs, que j'apprécie autant que vous de traiter avec ceux de votre espèce."
L'éclaireur que vous avez rencontré auparavant poussant un bref son, un ricanement plein de dédain.
"Mais il semblerait que pour vaincre ce qui fut autrefois un de vos congénères, un de vos "pairs", le dénommé Erasmus Haarlock, il nous faudra ... Collaborer."
La Prophétesse se pencha en avant, fixant Honoria du regard.
"La lecture du futur est un art complexe, facilement perturbé par l'environnement. En ce lieu, nous sommes à un croisement, au lieu le plus favorable pour des auspices de tout cette spire de la galaxie. Même là, je n'ai vu ce que vous prétendiez, jusqu'à ce que vous ameniez votre Lady-Capitaine.
Il est arrivé que par le jeu du hasard, ou du Grand Ennemi, des voies nous fusses celés, dans notre plus grand malheur. Les enjeux pour nous sont bien trop importants pour que je mènes mon peuple sur une voie où il subsiste le moindre doute.
Je souhaiterais que nous procédions à une lecture commune des aruspices, maintenant, Matriarche Primigenes. "

La vue de la Prophétesse troubla Novus bien plus qu'il ne l'aurait souhaité.
Sans doute son patrimoine d'oisif noble ayant succombé à l'Hubris et au stupre, trouvait en cette beauté irréelle et "exotique" quelque chose de nature à réveiller quelques bas instincts.
Heureusement, son entrainement et son endoctrinement... SES endoctrinement... parvinrent à tenir son trouble sous contrôle le plus absolu.

Il écoutait avec attention.
Sans doute, il n'était pas fréquent que les eldars n'en viennent à avouer avoir fait une erreur, aussi jugea-t-il important de bien encrer le tout dans son esprit....

Pour le reste, son attention passaient de la Prophétesse, aux corsaires, puis aux arlequins. Ses êtres, surtout l'un d'eux, le dérangeait, le perturbait. On ne vit pas aussi longtemps dans les bas fonds et la crasse de l'Humanité sans un genre de 6e sens pour les "trucs qui clochent".
... Et l'eldar masqué était, à lui tout seul, un truc qui cloche... et qui cloche bien comme il faut !

Katje bailla sous son casque. Elle n'avait pas pris la peine de le retirer, et ne voyait pas l'intérêt de se montrer comme autre chose qu'un garde de plus. Les discours des eldars l'ennuyaient, et leurs démarche altière ne l'impréssionait guère plus que celles ne n'importe quel nobliaux. Qu'ils soient xenos changeait simplement le fait que leur avis à leur endroit commencait assez défavorable, voir semi hostile. Qu'ils fassent leur soupe, et qu'on avance, que diable !


Le rassemblement de dignitaires xenos ne lui inspirait pas grand chose, car elle n'avait aucun moyen de savoir qui ils étaient. Des clowns, des nobliaux et celle qui se disait "grande prophetesse". Elle pouvait faire un parralèle dans la tendance à vouloir avoir la robe la plus ridicule avec les navis. Etrangement, l'analogie lui paraissait de situation ...


A l'annonce que l'eldar se rendait à leurs arguments (plus ou moins), Katje soupira. Tout ça pour ça ...